Le président du parti d’opposition Chadema, Freeman Mbowe, a été libéré sous caution après avoir été arrêté lors d’un rassemblement politique vendredi. Cette arrestation, à quelques jours d’élections locales en Tanzanie, s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre le pouvoir en place et l’opposition.
Freeman Mbowe, président du parti d’opposition Chadema, a été libéré sous caution dans la nuit de vendredi à samedi, selon une annonce de son parti sur le réseau social X. Cette libération intervient après son arrestation la veille, à quelques jours d’élections locales prévues mercredi.
L’arrestation s’est déroulée dans la région de Halungu, dans l’ouest du pays. Selon le porte-parole du parti, John Mrema, M. Mbowe et d’autres dirigeants ont été interpellés alors qu’ils se rendaient à un rassemblement prévu à Mlowo, dans le sud du pays.
La police régionale de Songwe, par la voix d’Augustino Senga, a justifié l’arrestation en évoquant une tentative d’organisation d’un « rassemblement dans une zone non prévue pour le Chadema ». Les autorités ont également mentionné des blessures subies par des officiers lors de la dispersion de la foule.
À sa sortie de détention vers minuit heure locale, M. Mbowe a contesté les accusations d’infraction au calendrier de campagne, les qualifiant de « sans fondement ». Il a également indiqué que plusieurs membres de son parti demeuraient en détention.
Contexte électoral
Ces événements surviennent alors que le parti Chadema avait précédemment contesté la disqualification de plusieurs de ses candidats pour les élections locales à venir. Ces élections sont considérées comme significatives en vue de la présidentielle prévue en octobre 2025.
La présidente actuelle, Samia Suluhu Hassan, qui a succédé à John Magufuli en mars 2021, fait face à ce premier test électoral. Son mandat, initialement marqué par des mesures d’ouverture comme la réautorisation de certains médias, suscite désormais des réactions diverses quant à sa gestion politique.
Le parti Chadema a appelé la communauté internationale à observer le déroulement du processus électoral.
APA/Sf/AFP