Il y a 10 ans, une insurrection populaire mettait fin au régime de Blaise Compaoré, les 30 et 31 octobre 2014.
Le Burkina Faso commémore le 10eanniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2024, qui a mis un terme à 27 ans de règne du clan Compaoré.
A cet effet, le Président du Parlement de Transition, Ousmane Bougouma, a procédé au traditionnel dépôt de gerbe de fleurs au Monument des héros nationaux, ce jeudi 31 octobre 2024, pour rendre hommage aux martyres desdits événements.
À la suite, Victor Pouhoulabou, président de l’Union des familles des martyrs de l’insurrection populaire a exprimé sa satisfaction par rapport à la gestion des dossiers des victimes de l’insurrection.
« Nous sommes contents de la gestion du dossier. (…) Le président Roch Kaboré avait fait ce qu’il pouvait, mais ça n’a pas terminé. Aujourd’hui nous sommes prêts à accompagner le capitaine Ibrahim Traoré », a-t-il déclaré.
Le Comité de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) a tenu une conférence publique, autour du thème : « 10e anniversaire de l’insurrection populaire d’octobre 2014 : Leçons et perspectives d’actions pour un véritable changement en sa faveur ».
A l’occasion, l’enseignant-chercheur Pr Mahamadé Savadogo a indiqué que l’insurrection populaire d’octobre 2014 a suscité un élan collectif jamais égalé dans le pays, et des soutiens à travers le monde.
« L’insurrection populaire a révélé aux Burkinabè qu’ils partagent un socle commun, une forte communauté », a-t-il insisté.
Le CDAIP a appelé à une prise de conscience collective et à une action concertée pour faire avancer les acquis de l’insurrection et bâtir un Burkina Faso où la démocratie et les droits humains sont respectés.
Chef de file de l’opposition au moment des faits, Zéphirin Diabré a rendu hommage aux « immortels soldats des causes de la patrie, de la démocratie, de la liberté et de la justice ».
« Les causes qui ont amené des millions de Burkinabè en 2014 à se révolter sont intemporelles. (…) Nous devons demeurer un peuple cohérent et digne, jaloux de sa souveraineté et de sa liberté », a dit M. Diabré.
Il y a dix ans, le 31 octobre 2014, un soulèvement populaire a contraint Blaise Compaoré à quitter le pouvoir et à fuir le Burkina Faso.
Celui-ci dirigeait le pays depuis l’assassinat de Thomas Sankara en 1987. Il est donc resté en place durant 27 ans et voulait briguer un cinquième mandat.
Depuis son renversement, Blaise Compaoré est exilé en Côte d’Ivoire. La justice burkinabè l’a condamné, en 2022, par contumace, à la prison à perpétuité pour sa participation à l’assassinat de son prédécesseur.
DS/te/Sf/APA