La 2e édition de Africa CIO Tech Days s’est ouverte, ce jeudi 3 juillet 2025, à Abidjan, autour du thème : « Cybersécurité à l’ère de l’IA : combattre les cybermenaces avec des solutions innovantes. »
Africa CIO Tech Days, organisé par le Club des Directeurs des systèmes d’information de Côte d’Ivoire (Club DSI), se tient du 3 au 4 juillet 2025, autour de la cybersécurité à l’ère de l’IA. Ce rendez-vous a regroupé des délégations africaines venues du Mali, du Burkina Faso, de la Guinée, du Bénin et de la Tunisie.
M. Jean-Claude Sigui, le président du Club DSI Côte d’Ivoire, a indiqué que ces journées se veulent le creuset où se forgent les idées qui façonneront les entreprises, dans un monde où la technologie évolue à une vitesse inédite.
Il a souligné des défis majeurs qui feront l’objet de réflexions, notamment l’accélération de la transformation digitale, la cybersécurité et l’émergence de l’IA. Les experts plancheront sur la question : « face à l’explosion des données, de l’IA et du cloud, comment concilier agilité et sécurité ? »
Le président du Club DSI Côte d’Ivoire a relevé également l’enjeu de la formation et l’inclusion au niveau des défis. Les échanges devraient permettre de faire des recommandations sur les synergies à créer entre entreprises et universités pour préparer les talents de demain.
« Notre rôle de DSI (Directeur des systèmes d’information) dépasse la gestion des infrastructures pour devenir stratège, innovateur et garant de la résilience de nos organisations », a déclaré M. Jean-Claude Sigui, face à ses onfrères.
Karen Diallo, la directrice de la Transformation digitale de l’administration, représentant le ministre de la Transition numérique et de la digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, a fait observer que « les cybercriminels, eux aussi, intègrent l’IA dans leurs arsenaux, rendant les attaques plus sophistiquées, plus ciblées, plus difficiles à détecter ».
« Face à cette évolution, notre réponse ne peut être uniquement défensive. Elle doit être innovante. L’IA elle-même doit être mobilisée pour anticiper, détecter, neutraliser les menaces. C’est ainsi que nous passerons d’une posture réactive à une posture prédictive », a-t-elle soutenu.
« Nous devons bâtir une cybersouveraineté africaine. Cela passe par la coopération entre États, le soutien aux talents locaux, la mutualisation des ressources, mais aussi par une gouvernance responsable et partagée des données et des infrastructures », a ajouté Mme Karen Diallo.
Le vice-président du Club DSI Côte d’Ivoire, Modeste Lalié, a mentionné lors d’une Keynote qu’il faut « investir dans la cybersécurité Made in Africa », parce qu’il y a de la compétence. (Toutefois), « ce qu’il nous faut, c’est de créer le cadre et l’environnement » pour créer des modèles locaux.
« Il est dit dans les statistiques que l’IA permet de neutraliser les attaques, en au plus 0,2 secondes. L’IA est un allié sûr, efficace pour répondre à tous nos problèmes de cybersécurité », a-t-il poursuivi, estimant qu’il faut que la cybersécurité soit pro active avec des stratégies élaborées.
Sans l’Intelligence artificielle, les attaques sont détectées après près de 300 jours, a fait remarquer M. Modeste Lalié, rappelant que selon une étude locale, 62% des entreprises en Côte d’Ivoire ont été touchées par des cyber-attaques en 2024.
AP/Sf/APA