L’attiéké, un mets fait de semoule de manioc, très prisé en Côte d’Ivoire, peut désormais être consommé en toute saison à Ferké, dans le Nord du pays, grâce à la mise en place d’une chaîne de valeur agricole, opérée par le PSGouv.
Le PSGouv, un Programme social du gouvernement ivoirien, vise à améliorer les conditions de vie des populations rurales, des jeunes et des femmes, en appuyant la production et la transformation des produits agricoles, ainsi que l’accès aux services sociaux de base.
Au cours d’un atelier bilan du PSGouv, ce vendredi 20 juin 2025, à Abidjan, la directrice du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG), Mme Awa Dosso, a expliqué que « c’est un programme qui porte l’ambition de donner un accès équitable aux services publics. »
Il a pour objectif de lutter contre la pauvreté et de renforcer l’élan de solidarité nationale de toutes les couches de la population, notamment les personnes vulnérables. Le PSGouv est soutenu par des partenaires financiers, dont la Banque africaine de développement (BAD).
Pour assurer la consommation de l’attiéké, et surtout garantir la sécurité alimentaire, le PSGouv soutient la création de fermes et des piscicultures pour la production de poulets, de poissons, ou de produits maraîchers, afin de réunir les composantes de cette gastronomie ivoirienne.
Cinq usines d’attiéké ont été implantées dans différentes localités du pays. Le PSGouv développe aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, une centaine de marchés de proximité, qui devraient permettre d’avoir tous ces éléments en un seul endroit où qu’on soit sur le sol ivoirien.
Des capsules pour sensibiliser sur le PSGouv
Selon le coordonnateur général du PSGouv, M. Coulibaly Non Karna, conseiller spécial du Premier ministre ivoirien, Robert Mambé, ce programme cible des domaines prioritaires tels que l’éducation, la santé, l’emploi des jeunes, la cohésion sociale et la lutte contre la fragilité dans les zones frontalières du Nord.
Avec l’appui d’artistes et comédiens ivoiriens, des films de 5 minutes ont été réalisés pour montrer l’impact de cet important programme. Le réalisateur émérite, Franck Vlehi, qui a produit ces capsules, s’est félicité de ce que l’écosystème des arts ait été sollicité pour vulgariser les actions du PSGouv.
Le PSGouv se veut un accélérateur des projets de développement. La phase 1 s’est déroulée de 2019 à 2020, suivie du PSGouv 2 de 2022 à 2024. Depuis l’avènement du programme, 92,3 milliards de Fcfa ont été mobilisés dont 73,5 milliards Fcfa par la BAD : le taux de réalisation est estimé à 52%.
Dans une capsule, les acteurs ont mis en évidence des carences d’un mécanicien. M. Coulibaly Non Karna a, au terme du sketch, fait savoir sur l’acquisition des skills qu’ « on veille à ce qu’il y ait une formation de courte durée », via l’École de la seconde chance, assortie de séances théoriques dans des centres de formation dédiés.
L’Etat a également prévu des conditions pour faciliter l’apprentissage, en appuyant le transport et la restauration qui sont versés en termes de primes, a-t-il ajouté, mentionnant qu’il y a une assurance pour pouvoir couvrir les accidents de travail. Par ailleurs, un certificat de qualification est délivré.
Réalisation de projets PSGouv
Le Programme social du gouvernement permet l’accès à des soins de santé de qualité. Il a favorisé, en 2024, la construction et l’équipement de 43 centres de santé de premier contact et la réhabilitation de 42 autres centres, ainsi que l’octroi de 364 017 kits d’accouchement.
Dans le cadre des césariennes, les femmes reçoivent également des kits gratuitement, lors de l’accouchement : 44 411 kits de césariennes ont été déjà fournis. Pour les poches de sang, le PSGouv subventionne la poche de sang qui revient à 3 000 Fcfa
Concernant l’électrification, 638 localités ont été électrifiées dans le pays et 418 590 branchements réalisés à travers le Programme électricité pour tous (PEPT), tandis que 2 millions 49 202 ménages ont bénéficié du tarif social d’électricité en décembre 2024.
Au niveau de l’autonomisation des femmes, l’on dénombre 3 122 bénéficiaires d’appuis alimentaires, 138 093 filles formées dans 212 collèges, 42 095 bénéficiaires de 923 espaces sûrs communautaires. Aujourd’hui, 33 marchés de proximité sont en construction.
Pour l’année 2024, 57 collèges de proximité ont été construits, 34 098 tables-bancs distribués, ainsi que 1 million 934 738 kits scolaires et 10 millions 308 372 manuels scolaires. En outre, 5 602 cantines scolaires ont été approvisionnées, dont 613 par le Programme alimentaire mondial (PAM).
AP/Sf/APA