L’élection du pape Léon XIV, 267ᵉ souverain pontife de l’Église catholique romaine, a été accueillie avec enthousiasme par les dirigeants africains. Au-delà de la joie des fidèles, cet événement est perçu comme un moment clé pour un monde en quête de paix, de cohésion et de leadership moral.
Le cardinal Robert Francis Prevost, originaire de Chicago, a été choisi pour succéder au pape François, décédé en avril à l’âge de 88 ans. Son élection marque une première dans l’histoire de l’église catholique : Léon XIV devient le premier pape américain. Toutefois, ses décennies de mission au Pérou et ses racines latino-américaines confèrent à son pontificat une portée profondément universelle, notamment pour un renouveau en matière de paix et de justice.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a été parmi les premiers à réagir, saluant « un moment profond pour l’Église catholique et pour la communauté internationale ». Dans un message empreint de symbolisme, il a déclaré : « Que la fumée blanche du Conclave éclipse les sombres nuées des conflits armés qui ravagent notre monde. »
Ramaphosa a souligné l’accent mis par le nouveau pontife sur la paix, un écho puissant à l’héritage du pape François.
Le président nigérian Bola Tinubu a également salué le message du pape Léon XIV, empreint d’espoir et de foi.
« Ses premières paroles inspirent déjà un sentiment de sérénité dans un monde troublé », a-t-il souligné.
Pour sa part, le président kényan William Ruto a qualifié cette élection de « moment spirituel de portée mondiale ». Ajoutant : « Que ce pontificat soit un flambeau d’amour, de compassion et de justice ; qu’il élève les plus vulnérables, réconcilie les divisions et défende la dignité humaine. »
La transition intervient après un pontificat de dix ans marqué par l’humilité et l’engagement social du Pape François. Sa dernière bénédiction, prononcée à Pâques depuis le balcon du Vatican, résonnait encore dans les cœurs lorsque le Pape Léon XIV a livré ses premiers mots devant une foule réunie place Saint-Pierre :
« La paix soit avec vous. Une paix désarmée, désarmante, humble. Dieu nous aime tous, inconditionnellement. »
Âgé de 69 ans, Léon XIV est connu pour son rôle de bâtisseur de ponts. Il a notamment œuvré pendant plus d’une décennie au Pérou auprès de communautés marginalisées, y obtenant la nationalité péruvienne. Son parcours pastoral et académique à Trujillo y a laissé une empreinte durable.
Selon de nombreux observateurs, cette élection pourrait raviver l’attention du Vatican sur les défis cruciaux auxquels fait face l’Afrique : pauvreté, migrations, conflits et justice sociale.
« Sa trajectoire reflète un esprit d’ouverture et un profond attachement à la mission sociale de l’Église – des valeurs que les Africains appellent de leurs vœux depuis longtemps au sein du Saint-Siège », analyse Donald Porusingazi, politologue.
Le choix du nom Léon, historiquement associé à la force en temps de crise, alimente l’espoir d’un pontificat dans la continuité réformatrice et engagée de son prédécesseur.
Dans un continent où le catholicisme connaît une croissance rapide, nombreux sont ceux qui espèrent que le pape Léon XIV portera une attention particulière aux réalités africaines, tant spirituelles que politiques.
Ses premiers mots –
« Aidez-nous à construire des ponts, par le dialogue, pour être toujours en paix » –résonnent déjà comme un message porteur d’espérance pour l’Afrique et le monde.
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