Dans l’optique d’améliorer les conditions de sécurité routière en Côte d’Ivoire, un atelier stratégique regroupant des acteurs majeurs du secteur, a été initié autour du thème « Renforcement de la synergie opérationnelle pour une gestion intégrée de la sécurité routière et la mobilité urbaine »
Un atelier sur l’amélioration de la sécurité routière se tient du 24 au 25 avril 2025, à Abidjan, réunissant des agents de la Direction de la police spéciale de la sécurité routière (DPSSR) et de la Direction générale de Quipux Afrique, entité chargée de la gestion intégrée des flux du transport routier en Côte d’Ivoire.
Le directeur général de Quipux Afrique, Ibrahima Koné, a, à l’ouverture des travaux, situé l’enjeu de la rencontre. Il a expliqué qu’après trois années de collaboration avec la DPSSR, il apparaissait important de marquer un arrêt pour faire le bilan.
Selon M. Ibrahima Koné, l’objectif de l’atelier s’inscrit dans la dynamique de modernisation des transports routiers et de l’amélioration des conditions de sécurité, en instituant un cadre de collaboration et de coopération durable entre Quipux et la police spéciale de sécurité routière.
Il a fait savoir que les objectifs visés sont l’harmonisation des procédures d’intervention, le renforcement des capacités des agents de la police spéciale de sécurité routière, la sécurisation et la fluidification des circuits de traitement des infractions.
« Nous avons décidé que de façon trimestrielle, on ait des rencontres sur des points spécifiques dans différents domaines pour qu’on soit dans un processus d’amélioration continue », a dit Ibrahima Koné, appelant à des propositions constructives qui serviront de boussole pour les trois prochaines années.
Le directeur de la police spéciale de sécurité routière, Touré Abdul Kader, a indiqué que l’urbanisation rapide et l’augmentation du parc automobile imposent une responsabilité collective, celle de garantir le respect du code de la route, la réduction des accidents de la circulation pour des déplacements sûrs.
Il a rappelé que la collaboration avec Quipux Afrique a permis d’avoir des statistiques des infractions. En 2021, ce sont 36 millions d’infractions qui ont été constatées et verbalisées dont 84% d’excès de vitesse, 14% de non port de ceinture de sécurité et 1% d’usage de téléphone au volant.
« La vitesse moyenne maximale à Abidjan est passée en 2021 de 79 Km/h à 59 Km/h en 2023 », a souligné le directeur de la PSSR. Au niveau des plaintes reçues des usagers relativement à la vidéo-verbalisation, on dénombre 984 en 2024 pour 825 traitées et 444 en 2025 pour 336 traitées.
« Aujourd’hui, c’est l’occasion pour nos deux structures de visiter tous nos axes de collaboration opérationnelle. Car, bien que des résultats probants aient été enregistrés de nombreux défis se présentent à nous », a signifié Touré Abdul Kader.
Il a invité les participants de l’atelier à construire un cadre de collaboration plus solide, plus argile et orienté vers les résultats. Le ministre des Transports, Amadou Koné, dans sa dynamique d’apporter une réponse à l’insécurité routière, a mis en place la stratégie nationale de sécurité routière.
Cette stratégie nationale de sécurité routière, qui implique plusieurs ministères, et en première ligne la police nationale, ouvre l’axe de l’anticipation par la mise en place de technologies au service de la sécurité routière.
A travers une convention de concession avec l’Etat de Côte d’Ivoire, signé en 2020, Quipux Afrique a eu la charge de déployer ses solutions technologiques pour la surveillance de voies ouvertes à la circulation routière.
AP/Sf/APA