Le financement obtenu par le Sénégal et la FAO, à hauteur de 25 millions de dollars destinés à restaurer 80 000 ha de terres, devrait permettre d’améliorer la sécurité alimentaire, de créer des emplois verts et de renforcer la résilience des communautés rurales tout au long du corridor de la Grande Muraille Verte et du Sahel en général.
Le Gouvernement du Sénégal et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont officiellement signé ce vendredi l’accord du projet SURAGGWA (Scaling-Up Resilience in Africa’s Great Green Wall) au siège du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique à Dakar.
Ce projet, financé à hauteur de plus de 25 millions de dollars, vise à restaurer plus de 80 000 hectares de terres dégradées et à renforcer la résilience climatique des communautés sénégalaises.
SURAGGWA s’inscrit dans le cadre de l’Initiative de la Grande Muraille Verte de l’Union africaine, qui s’étend sur plus de 8 000 kilomètres du Sénégal à Djibouti et mobilise plus de 20 pays africains. Ce programme ambitieux vise à restaurer les terres dégradées et à renforcer la résilience des communautés sahéliennes face aux effets du changement climatique.
D’un financement total de 222 millions de dollars, dont 150 millions de subvention du Fonds vert pour le climat et 72 millions de cofinancements, le projet SURAGGWA prévoit de restaurer 1,27 million d’hectares de terres dégradées à l’échelle régionale et de réduire 65 millions de tonnes de CO₂ sur sa durée de vie.
Impact spécifique au Sénégal
Pour le Sénégal, le projet dispose d’un financement de plus de 25 millions de dollars, dont plus de 12 millions apportés par le Gouvernement sénégalais. Il prévoit la restauration d’un peu plus de 80 000 hectares de terres dégradées et bénéficiera directement et indirectement à des milliers de personnes.
Le programme contribuera également au développement de chaînes de valeur pour des produits forestiers non ligneux comme le baobab, la gomme arabique ou les balanites, et au renforcement des capacités institutionnelles de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV).
Le projet repose sur trois piliers essentiels : la restauration des paysages à travers des techniques agroécologiques et l’utilisation d’espèces indigènes, le développement de chaînes de valeur résilientes, et le renforcement des capacités institutionnelles.
SURAGGWA s’appuie sur l’engagement de plus de 15 000 groupes communautaires, avec une participation féminine d’au moins 30 %. Au total, 1,9 million de bénéficiaires sont attendus, en particulier des femmes et des jeunes.
Engagement gouvernemental
Dans son discours, le ministre Daouda Ngom a souligné que cette signature marque « le démarrage effectif de ce projet d’envergure » et témoigne de « l’importance que nous accordons à la lutte contre la dégradation des terres, à la création d’emplois verts, à la sécurité alimentaire et à la résilience climatique. »
De son côté, la représentante de la FAO a qualifié SURAGGWA de « réponse audacieuse et transformatrice » face aux défis écologiques de la région, marqués par la déforestation massive, les sécheresses prolongées et l’insécurité alimentaire croissante.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie des « Quatre améliorations » de la FAO en Afrique de l’Ouest visant à transformer les systèmes alimentaires et renforcer la résilience des communautés rurales.
ARD/te/Sf/APA