La réforme du système éducatif, l’amélioration des transports publics et l’adhésion du Maroc au groupe des BRICS sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
Abordant la réforme du système éducatif, +Les Inspirations éco+ écrit que des efforts énormes ont été fournis pour « construire un modèle qui marche », mais que les couacs ont persisté, expliquant que malgré plusieurs formules testées, la performance des élèves et la qualité de la scolarité “sont encore en deçà de ce que nous voulons et que nous pouvons atteindre”.
C’est donc qu’il y a un hic au niveau de la méthode d’approche, car l’on a longtemps mis la charrue avant les bœufs, ne consacrant pas suffisamment le caractère crucial des facteurs émotionnels, sociaux, culturels et médicaux, entre autres, relève le journal.
Si, de par le monde, certains systèmes ont réussi jusqu’à être cités en exemple, c’est que la formule déployée permet une inclusion globale de toutes les différences.
Dans ces pays, c’est donc le système éducatif qui “capte” l’apprenant et non ce dernier qui est contraint de se fondre dans un moule ne lui seyant peut-être pas, au risque de s’en voir éjecté après quelques années, comme dans le cas d’une greffe qui n’aurait pas réussi, note-t-il.
+L’Opinion+ souligne l’importance majeure d’investir dans les transports publics durables à grandes capacités, notamment le ferroviaire, aussi bien dans les périmètres urbain, interurbain qu’interrégional, estimant que le développement de ces réseaux répondrait aux grands besoins de mobilité, fortement ressentis par les citoyens et augmenterait les chances de qualification de notre pays à la co-organisation du Mondial de football 2030 et réduirait le taux d’émission de gaz à effets de serre lié aux transports individuels.
Abstraction faite du ferroviaire, les transports publics durables à grandes capacités, c’est également les bus qui utilisent des énergies propres et innovantes, note le journal.
Il est évident que le TGV et les tramways que nous avons la chance d’avoir grâce à la vision de SM le Roi sont de beaux acquis dont nous pouvons nous targuer, mais pour le reste, les décideurs doivent “innover” et “ouvrir les portes à ceux qui peuvent innover”, constate-t-il.
En attendant, le ministre de l’Intérieur a récemment invité les Walis des régions et les gouverneurs des provinces à améliorer l’accessibilité des transports publics pour les usagers et encourager des modes de transports plus respectueux de l’environnement, tels que la marche et le vélo, mais “privilégier la marche et le vélo alors que les épaves du transport public collectif, repeintes et fumantes, continuent à circuler et à polluer, ne sera qu’un énième et dangereux cache-misère”, estime-t-il.
Revenant sur l’adhésion du Maroc au groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), dont un sommet se tient actuellement en Afrique du Sud, +L’Économiste+ écrit que le Maroc a formellement démenti sa prétendue candidature, mais “faire partie de ce bloc qui concentre le quart du PIB mondial et un marché de plus de 3 milliards d’individus peut être séduisant”, comme en témoigne la volonté des dizaines de pays de le rejoindre.
A l’avenir, le Maroc devra bien se faire une place dans ce nouveau monde, résolument multipolaire, qui se profile, car, même si l’idée d’un G7 formé de pays du Sud qui supplanteraient les grandes puissances industrielles semble pour l’heure improbable, rien n’est moins sûr dans le futur, écrit le journal.
Malgré leurs difficultés, leurs disparités, les tensions qui peuvent caractériser leurs relations, chaque année les Brics “gagnent en puissance économique et en influence géopolitique”, et “nous confirment surtout que le monde change et qu’il faudra s’y préparer”, relève-t-il.
HA/APA