Le taux de participation pour l’élection présidentielle de 2019 était de 66,23%.
Après un dimanche 24 mars d’élection de leur cinquième président de la République, les Sénégalais sont à l’attente des résultats provisoires que doit proclamer la Commission nationale de recensement des votes (CNRV) de la Cour d’appel de Dakar. Les premières tendances restent favorables à Bassirou Diomaye Faye, le candidat choisi par le chef de l’opposition Ousmane Sonko pour porter le projet souverainiste du parti Pastef au pouvoir.
Selon des observateurs du scrutin issus de la société civile sénégalaise, M. Faye, fraîchement sorti de prison avec son leader pour battre campagne, ne doit ces résultats qu’à la faveur de l’important taux de participation des citoyens sénégalais qui sont plus de 7,3 millions sur le fichier électoral.
« Au terme de la vérification des données statistiquement représentatives des bureaux de vote au niveau national, le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) peut faire une estimation du taux de participation des citoyens au scrutin de 61.6% avec une marge d’erreur de plus ou moins 0.8% », indiquent-ils dans leur déclaration qu’ils ont lue ce lundi devant la presse.
La compilation des résultats du premier tour se poursuit même s’il faut retenir que le taux de participation pour la présidentielle de 2019 était de 66,23%. Ce résultat avait permis au président sortant Macky Sall d’être réélu pour un second mandat de cinq ans.
Alors que certains partisans du candidat de la coalition au pouvoir, l’ancien Premier ministre Amadou Ba, croient à l’éventualité d’un second tour contre le natif de la commune de Ndiaganiao, les observateurs du COSCE écartent cette possibilité au regard des estimations qu’ils ont faites sur les chiffres parvenus d’un nombre important des bureaux de vote.
« Dans le même sillage, le COSCE peut se prononcer fermement, au vu des données collectées de son échantillon statistique, que l’issue de ce scrutin est soldée par un seul tour », a souligné le professeur Babacar Guèye, président du COSCE, un collectif composé d’une quinzaine d’organisations.
En outre, M. Guèye et ses collègues indiquent que « le scrutin du 24 Mars 2024 s’est globalement déroulé dans un environnement apaisé », félicitant pour cela les autorités électorales et administratives avant de saluer « la cohésion de la société civile tout au long du processus qui a contribué au renforcement de la transparence du processus électoral ».
ODL/te/APA