La guerre actuelle entre Israël et le Hamas a eu un effet dévastateur sans précédent sur les journalistes.
Fin janvier 2024, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) avait documenté l’assassinat de plus de 80 journalistes et travailleurs des médias dans le conflit, la majorité d’entre eux étant des reporters palestiniens piégés à l’intérieur de Gaza.
Les rapports du CPJ font également état de violations continues de la liberté de la presse en Cisjordanie occupée à l’encontre des journalistes qui couvrent la guerre, notamment des agressions, des arrestations, des coupures d’information et l’assassinat de membres de leurs familles.
Au milieu des frappes aériennes incessantes et de l’interdiction aux journalistes internationaux d’entrer dans la bande de Gaza, les journalistes locaux sont en première ligne et tentent de survivre chaque jour. Comme une grande partie de la population civile de Gaza, les journalistes palestiniens luttent contre les pénuries de nourriture, de carburant et d’eau, n’ont pas accès à des équipements de protection et sont parfois dans l’impossibilité de recharger leurs téléphones ou de remplacer leur matériel endommagé.
Pour s’assurer que les journalistes aient accès aux fournitures de base en cette période cruciale, le CPJ a engagé 300 000 dollars de fonds d’urgence pour soutenir les journalistes palestiniens.
Ces fonds sont versés par l’intermédiaire d’organisations locales et régionales, à savoir le Syndicat des journalistes palestiniens (PJS), Arab Reporters for Investigative Journalism (ARIJ) et ‘’ONG palestinienne Filastiniyat, qui sont les mieux placées pour apporter leur aide et couvriront le remplacement du matériel, les abris d’urgence, la nourriture et les fournitures médicales, le cas échéant.
L’objectif de l’assistance du CPJ et de sa mise en œuvre par le biais de ces organisations locales est de s’assurer que les journalistes à l’intérieur de Gaza restent en sécurité et en mesure de continuer à informer le monde sur ce qui passe dans la ligne de front.
Compte tenu de la dévastation en cours à Gaza, des fonds supplémentaires seraient nécessaires et le CPJ réévalue régulièrement les besoins des journalistes afin de coordonner et de répondre en conséquence.
Le Comité est reconnaissant envers ceux qui le soutiennent, y compris la Fondation pour la liberté de la presse et d’autres qui ont aidé à collecter des fonds d’urgence pour fournir ce soutien.
GIK/lb/te/APA