Depuis décembre 2024, près de 400 000 déplacés internes sont retournés au Soudan malgré l’insécurité et la crise alimentaire.
Le Soudan enregistre des retours estimés, en 2024, à 400 000 déplacés internes, marquant une baisse de 2,4 % du nombre de déplacés en trois mois, la première depuis le début du conflit il y a près de deux ans. Cependant, ces retours se font dans des régions où les infrastructures sont insuffisantes, compliquant la reconstruction des vies après des mois de violence intense.
Les retours concernent principalement les États d’Al Jazirah, de Sennar et de Khartoum, mais les conditions de sécurité et d’intégration restent difficiles. L’insécurité continue également dans d’autres régions, notamment au Darfour du Nord et au Nil Blanc, où de nouveaux déplacements ont lieu.
Plus de la moitié des déplacés sont des enfants, dont 27 % ont moins de cinq ans. Le nombre total de déplacés internes au Soudan dépasse 11,3 millions, et près de 4 millions ont fui vers les pays voisins. La guerre entre l’armée et les paramilitaires des FSR a causé des dizaines de milliers de morts et exacerbé une crise humanitaire touchant plus de 30 millions de personnes, dont 16 millions d’enfants.
En Darfour, environ 825 000 enfants sont piégés par les combats, avec 600 000 déplacés, dont 300 000 enfants, depuis avril 2023. Les conditions d’accès humanitaire sont limitées, avec des pénuries alarmantes de nourriture, d’eau et de médicaments, mettant en danger la vie de 500 000 enfants.
Les violations des droits des enfants ont augmenté, avec 110 incidents confirmés, y compris des meurtres et mutilations. La malnutrition est aiguë, notamment au Darfour du Nord, où 457 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë, dont 146 000 dans un état critique. Six localités sont menacées de famine.
TE/Sf/APA