L’Afrique de l’Ouest fait face à des enjeux sécuritaires et économiques majeurs. Entre avancées économiques et défis persistants, la région est au cœur d’une actualité dense.
Le Nigéria a inauguré à Abuja le premier sommet économique ouest-africain. Cet événement, qui rassemble les pays de l’Autorité économique et monétaire ouest-africaine (AEMOA), vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler le commerce intra-africain et attirer les investissements étrangers. Le sommet met également l’accent sur la coopération en infrastructures, énergie et numérique, selon rfi.fr.
Dans la même dynamique de développement, la société de voyages TUI a annoncé l’ouverture en 2027 de son premier hôtel en Côte d’Ivoire, dans une zone côtière réputée pour ses plages et attraits naturels. Cette initiative illustre une stratégie plus large d’expansion touristique en Afrique, selon thesun.co.uk et thescottishsun.co.uk.
Par ailleurs, la production locale se renforce également dans le secteur sanitaire. Une entreprise nigériane a augmenté sa production de kits de dépistage du VIH et du paludisme, renforçant ainsi la lutte contre ces maladies endémiques et réduisant la dépendance aux importations. Cette initiative devrait s’étendre à d’autres pays de la région, rapporte okayafrica.com.
Sur le plan institutionnel, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), en collaboration avec l’Union européenne, l’Allemagne et l’Espagne, a lancé plusieurs projets destinés à renforcer la paix, la sécurité et l’intégration économique. Ces initiatives ciblent la compétitivité commerciale, l’accès aux marchés, le renforcement institutionnel et le commerce des services, selon thesierraleonetelegraph.com.
Cependant, ces progrès se heurtent à une situation humanitaire préoccupante. Le Programme alimentaire mondial (PAM) avertit que près de 52 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et centrale seront confrontées à une insécurité alimentaire aiguë durant la saison de soudure (juin-août 2025). Cette crise est alimentée par des conflits prolongés, des phénomènes climatiques extrêmes et l’inflation alimentaire, notamment en Côte d’Ivoire, au Ghana et en Guinée, à en croire le PAM. Près de 3 millions de personnes sont classées en situation d’urgence alimentaire, avec des risques de famine dans plusieurs zones.
Dans un autre registre, le Sénégal a annoncé une décision importante dans le sport. Le 19 juin, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé l’annulation du stage de préparation aux États-Unis de l’équipe féminine de basket, initialement prévu du 22 juin au 3 juillet. Cette décision fait suite au refus des autorités américaines de délivrer des visas à plusieurs membres de la délégation. Le stage se déroulera désormais à Dakar, rapporte fr.news.yahoo.com, cnews.fr, france24.com et lemonde.fr.
En matière de coopération économique, la Mission économique de la Francophonie s’est achevée à Cotonou, au Bénin, le 19 juin. Environ 100 entreprises et institutions francophones ont participé à cet événement centré sur l’agro-industrie, les industries culturelles et créatives, ainsi que la transformation numérique, mentionne francophonie.org.
Le renforcement des liens régionaux se traduit également par la participation active des chefs d’État, comme le montre l’engagement du président libérien Joseph Nyuma Boakai qui a quitté Monrovia pour Abuja afin de prendre part au sommet économique ouest-africain, selon smartnewsliberia.com.
Toutefois, la région demeure fragilisée par une insécurité persistante. Au Niger, une attaque menée par des membres de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) a frappé la localité de Banibangou. Le camp militaire et la Garde nationale ont été incendiés et pillés. Le bilan s’élève à 34 soldats tués et 14 blessés. Les forces nigériennes ont riposté et lancé des opérations de recherche des assaillants, rapporte apnews.com.
Cette insécurité s’étend au Mali, où des affrontements ont opposé forces armées maliennes, séparatistes touaregs et militaires russes de l’Africa Corps à Kidal. Ces combats ont fait plusieurs dizaines de morts, civils compris, et provoqué des déplacements massifs. Cette escalade fait suite à une série d’attaques jihadistes récentes du JNIM contre des bases militaires, notamment à Tombouctou et Boulkessi, relate wikipedia.org.
Par ailleurs, le Nigéria fait face à une nouvelle forme de menace : selon un rapport de NETSCOUT, le pays a enregistré un nombre élevé d’attaques par déni de service distribué (DDoS) au second semestre 2024, ciblant principalement les télécommunications et infrastructures informatiques. Ces attaques ont perturbé les services en ligne, soulignant la vulnérabilité croissante face à la cybercriminalité, mentionne techafricanews.com.
ODL/ac/Sf/APA