La presse ouest-africaine visitée mardi à APA met en lumière les enjeux sécuritaires à la frontière ivoiro-burkinabè, le processus de structuration de la Confédération des États du Sahel et les débats politico-judiciaires au Sénégal.
En Côte d’Ivoire, Jeune Afrique évoque l’arrestation fin avril de deux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) burkinabè par l’armée ivoirienne, après leur intrusion dans le département de Bouna. Ces derniers ont été relâchés depuis.
Le même média revient sur l’annonce du Premier ministre de la junte guinéenne, Amadou Oury Bah, qui a confirmé que l’élection présidentielle aurait lieu en décembre 2025. La déclaration a été faite à Abidjan, en marge de l’Africa CEO Forum, organisé par Jeune Afrique Media Group, devant un public d’investisseurs économiques.
Toujours en Guinée, Actu Guinée annonce le décès de l’humoriste Moussa Keita, dit « Koffoé ». Figure majeure de la scène culturelle, il était reconnu pour son humour acéré et son engagement. Sa disparition est qualifiée de « grande perte » pour la culture nationale, tant son œuvre allait au-delà du simple divertissement, marquant les esprits par sa lucidité et sa profondeur.
Au Mali, Le Monde Afrique signale une recrudescence des enlèvements d’opposants politiques, sur fond de montée de la contestation contre les autorités militaires. Plusieurs disparitions récentes sont attribuées aux services de renseignement, et qualifiées de « chasse à l’homme » par le journal.
Parallèlement, Bamada rapporte que le Conseil national de transition (CNT) a adopté, lors de sa session du 12 mai, la suppression de la charte des partis politiques et du statut de l’opposition.
Maliweb revient pour sa part sur la présentation officielle de l’hymne de la Confédération des États du Sahel (AES), lors d’une audience accordée par le président de la transition, Assimi Goïta, aux ministres de la Culture de l’AES. Cette initiative s’inscrit dans la dynamique de construction symbolique de cette organisation, après l’adoption du logo, de la devise et du drapeau.
Au Sénégal, Le Soleil rend compte de la participation du président Bassirou Diomaye Faye à l’Africa CEO Forum, en mettant l’accent sur les ambitions numériques du pays.
Sur un autre sujet, Le Quotidien s’indigne, un mois après l’attaque de Djignaky, de « l’omerta » sur la disparition d’un militaire, alors que la société civile casamançaise réclame sa libération.
Enfin, EnQuête s’interroge sur la notion de « haute trahison », récemment évoquée contre l’ancien président Macky Sall. Le journal souligne que cette infraction, bien qu’inscrite dans la Constitution, n’est définie ni par le code pénal, ni par le code de procédure pénale. Plusieurs juristes estiment qu’en l’absence de cadre juridique clair, un éventuel procès serait difficile à mener. Toutefois, le docteur en droit privé Gilbert Coumakh Faye précise qu’ « il appartient au juge d’en apprécier le contenu ».
ODL/ac/Sf/APA