Les envois de fonds des Égyptiens résidant à l’étranger ont atteint un niveau record de 32,6 milliards de dollars sur la période allant de mars 2024 à février 2025, a révélé la Banque centrale d’Égypte (CBE).
Le redressement des envois de fonds traduit un regain de confiance des diasporas égyptiennes envers la trajectoire économique du pays.
Cette progression de 72,4 % par rapport à l’année précédente (soit une hausse de 13,7 milliards USD) est attribuée aux réformes économiques lancées en mars 2024.
Selon le communiqué de la CBE, les seuls transferts du mois de février 2025 ont atteint environ 3 milliards USD, contre 1,3 milliard un an plus tôt, établissant un nouveau record mensuel pour le pays.
Il s’agit également du douzième mois consécutif de croissance des flux de remises.
Les transferts des expatriés représentent aujourd’hui l’une des principales sources de devises étrangères pour l’Égypte, aux côtés du tourisme, des exportations et des revenus du canal de Suez.
Ils avaient culminé à 31,9 milliards USD durant l’exercice 2021/2022 avant de chuter à 22,1 milliards en 2022/2023, sous l’effet combiné de la pandémie de Covid-19, des pertes d’emplois à l’étranger, de l’instabilité du taux de change, et de la montée d’un marché parallèle du dollar.
Cette reprise spectaculaire intervient alors que le gouvernement a mis en œuvre une série de mesures destinées à restaurer la confiance dans l’économie nationale, stabiliser la livre égyptienne et encourager les flux de capitaux étrangers.
Grâce à cette dynamique, l’Égypte progresse dans le classement mondial des pays bénéficiaires de transferts, occupant désormais la cinquième place derrière l’Inde, le Mexique, la Chine et les Philippines.
SL/Sf/ac/APA