La presse ouest-africaine consultée mercredi à APA évoque principalement l’ouverture d’une Bourse agricole en Côte d’Ivoire, les défis sécuritaires dans une prison de Bouaké, la pression jihadiste sur les éleveurs Peuls au Togo ou encore les désaccords persistants à l’issue du dialogue national au Sénégal.
La Côte d’Ivoire a lancé une Bourse des matières premières agricoles, une initiative inédite en Afrique de l’Ouest, selon Le Monde Afrique. Dans un premier temps, seuls la noix de cajou, la noix de cola et le maïs y seront cotés. À terme, le cacao – produit phare du pays – ainsi qu’une vingtaine d’autres matières premières devraient être intégrés à ce marché.
Dans le même temps, Financial Afrik rapporte un panel organisé à Abidjan autour du thème : « Le commerce extérieur comme levier de souveraineté et de résilience économique : quelles contributions des guichets uniques numériques ? Focus sur le cas du GUCE ». Trois figures majeures du secteur économique ivoirien y ont souligné le rôle stratégique des données dans la modernisation du commerce extérieur.
Par ailleurs, une opération de fouille menée mardi 3 juin à la Maison pénale de Bouaké a dégénéré en affrontements violents. Selon un communiqué du parquet relayé par Abidjan.net et Fraternité Matin, cinq détenus ont été tués et vingt-neuf personnes blessées, dont six agents pénitentiaires. Des armes et de la drogue ont été saisies. Le parquet évoque une « opération de routine » ayant tourné au drame.
Au Ghana, les sociétés de commercialisation de pétrole (OMC) ont annoncé une nouvelle réduction des prix à la pompe, effective depuis le lundi 3 juin. Selon le Centre africain pour l’énergie durable (ASEC), les prix des carburants devraient encore chuter de 5 à 9 % dans les semaines à venir, rapporte Financial Afrik.
Jeune Afrique souligne les difficultés croissantes des éleveurs peuls dans le nord du Togo, confrontés à la montée de l’insécurité jihadiste. Contraints de fuir leurs villages, ils se heurtent désormais à des tensions avec les communautés agricoles locales. Les conflits liés à l’accès à l’eau et aux pâturages deviennent quotidiens, exacerbés par la présence de groupes armés dans la région.
Le Quotidien rapporte la fin du Dialogue national ouvert le 28 mai dernier au Sénégal, marqué par la participation de plus de 500 organisations et personnalités. Des consensus ont été trouvés sur certains sujets, comme la limitation du cumul des fonctions présidentielles ou la réforme du calendrier électoral. Cependant, des désaccords persistent, notamment sur le statut du chef de l’opposition, la régulation des fonds politiques et la nature du régime sénégalais, d’après le journal.
Sur un autre sujet, Le Soleil alerte sur la recrudescence des falsifications de signes monétaires au Sénégal. Depuis le début de l’année, les autorités ont saisi l’équivalent de 21,3 milliards de FCFA en fausse monnaie, soit presque le double du montant de 2024. Le journal évoque un système structuré de blanchiment à l’échelle mondiale. « Le faux-monnayage fausse les prévisions macroéconomiques », prévient Pape Seydou Sourabie, expert monétaire.
ODL/ac/Sf/APA