Le rapport a été présenté par l’honorable Henry Musasizi, ministre d’État aux Finances, à la Planification et au Développement économique (fonctions générales).
Le gouvernement a révisé la demande de prêt pour le rachat de la société de distribution d’électricité UMEME, passant de plus de 190 millions de dollars à un montant révisé de 118 millions de dollars. Cette révision figure dans le rapport d’audit spécial concernant la fin du bail et la cession entre UMEME Limited et Uganda Electricity Distribution Company Limited (UEDCL), adopté lors de la séance plénière du jeudi 27 mars 2025.
Ce rapport a été déposé par l’honorable Henry Musasizi, ministre d’État aux Finances, à la Planification et au Développement économique (fonctions générales).
Le 20 mars 2025, le Parlement avait approuvé la proposition selon laquelle le gouvernement emprunterait plus de 190 millions de dollars à la Stanbic Bank, sous réserve de la confirmation du montant exact du rachat par l’auditeur général, rappelle un communiqué reçu à APA.
Avant que le chiffre révisé ne soit adopté, lors de la séance plénière du 27 mars, le vice-président, Thomas Tayebwa, a insisté sur l’importance de prendre en compte le rapport d’audit spécial dans le cadre des négociations avec UMEME.
« Ce matin, le vérificateur général a soumis un rapport d’audit spécial, validant le montant du rachat à 118 millions de dollars, contre les 190 millions de dollars précédemment approuvés », a-t-il précisé.
Cependant, cette révision a suscité des objections, notamment de la part du député de la municipalité de Kira, l’honorable Ibrahim Ssemujju, qui a demandé un examen approfondi du rapport avant son adoption.
« Nous n’avons jamais adopté un rapport du vérificateur général sans que les députés l’examinent. Nous avons des comités de responsabilisation pour traiter ces rapports. Est-ce que nous avons abandonné ces règles qui exigeaient que les rapports soient lus avant adoption ? » a-t-il interrogé.
Le chef de l’opposition, Joel Ssenyonyi, a également remis en question la décision d’adopter le rapport, estimant que le Parlement confiait ainsi son pouvoir d’affectation budgétaire à l’exécutif.
« Le rapport du vérificateur général doit être vérifié et étudié avant son adoption. Il serait utile d’en connaître le contenu », a-t-il déclaré.
Cependant, le vice-président a expliqué que contrairement aux rapports annuels, le rapport d’audit spécial n’avait pas besoin d’être renvoyé à un comité.
« Ce rapport a des échéances précises ; nous devons régler le problème avec UMEME avant le 31 mars 2025. Il est important de respecter les délais prévus par le contrat. Si nous n’aboutissons pas à un accord, UMEME aura la liberté de fixer les pénalités et les intérêts », a souligné Tayebwa.
L’honorable Ekanya Geofrey (FDC, comté de Tororo Nord) a soutenu le vice-président, citant les pratiques des pays voisins comme la Tanzanie, le Kenya et l’Afrique du Sud, où les gouvernements ne nécessitent pas l’approbation préalable du Parlement pour mettre en œuvre de tels rapports.
« Les rapports d’audit spéciaux peuvent contenir des éléments de nature pénale, mais ce rapport est également limité dans le temps. Nous demandons au Président de la Chambre de se référer aux règles nécessaires afin que la décision du Parlement soit conforme à notre règlement », a déclaré Ekanya.
TE/APA