Dans un contexte de recrudescence des violences dans le centre du Mali, l’armée malienne a déjoué deux attaques terroristes les 6 et 8 janvier 2025.
Au Mali, la situation sécuritaire s’est dégradée ces deux derniers jours. Le 6 janvier, vers 22h00, des assaillants lourdement armés ont ciblé plusieurs points stratégiques de la ville de Nioro du Sahel. Selon un communiqué de l’état-major général des armées (EMGA) parvenu à APA, ces attaques ont été facilitées par des « complicités internes ». Les affrontements ont causé la mort de 30 assaillants et d’un militaire malien. L’armée a saisi un arsenal impressionnant comprenant 19 fusils d’assaut AK-47, trois mitrailleuses PKM, un lance-roquette antichar et des munitions diverses.
Cette attaque survient dans un climat particulier, marqué par le décès de Thierno Amadou Hady Tall, guide religieux et représentant de la famille omarienne du Sénégal au Mali quelques jours après son enlèvement par le JNIM dans l’ouest du pays. Sa mort, annoncée par Amadou Kouffa, chef de la Katiba du Macina et numéro 2 du JNIM, est assortie d’accusations concernant ses liens présumés avec l’armée malienne.
Deux jours plus tard, le 8 janvier à 17h30, une seconde attaque a visé la localité de Diangassagou, dans la région de Mopti, dans le centre. L’armée malienne, grâce à une coordination entre forces terrestres et appuis aériens, a neutralisé 14 assaillants et récupéré neuf motos ainsi que du matériel militaire. Des frappes aériennes ont également visé une colonne ennemie en repli à 15 kilomètres au sud de la localité.
L’EMGA a salué « la promptitude » des unités engagées dans les deux affrontements, affirmant que la situation est désormais « sous contrôle ». Des opérations de ratissage sont en cours pour sécuriser les zones touchées, assure l’armée.
AC/Sf/APA