La Commission européenne a inscrit le Maroc, la Tunisie et l’Égypte sur sa première liste commune de pays d’origine « sûrs ».
Trois pays d’Afrique du Nord, le Maroc, la Tunisie et l’Égypte ont été ajoutés à la liste des pays d’origine « sûrs », en même temps que quatre autres : le Kosovo, la Colombie, le Bangladesh et l’Inde.
Cette désignation témoigne d’une volonté européenne croissante de renforcer ses frontières et de freiner l’arrivée de migrants en provenance de pays à faible taux d’acceptation.
En 2024, au total, 996 815 personnes ont demandé l’asile dans l’Union européenne, dont 911 960 personnes l’ont demandé pour la première fois, selon les données d’Eurostat.
L’Algérie, en revanche, ne figure pas sur cette liste. Sa non-inclusion, qualifiée de « technique » par un responsable européen, s’explique par un taux d’acceptation plus élevé que le seuil exigé, sans que cela ne traduise une position politique.
Cette mesure qui s’inscrit dans le cadre du Pacte sur la migration et l’asile adopté en mai 2024, vise à accélérer le traitement des demandes d’asile jugées infondées, réduisant le délai d’examen à trois mois, contre six auparavant.
Cette décision a été saluée par l’Italie. La Première ministre, Giorgia Meloni, a souligné que cette orientation validait l’approche italienne : « C’est une nouvelle confirmation de la bonne direction prise par le gouvernement italien et du soutien croissant des pays européens. »
Selon un haut responsable européen cité par Le Point, cette politique vise à mieux filtrer les demandes d’asile émanant de ressortissants de pays tiers à faible taux d’acceptation, améliorant ainsi l’efficacité du système commun.
SL/ac/Sf/APA