La Commission de l’Union africaine (UA) a appelé les États membres à augmenter leurs investissements dans les services météorologiques et climatiques, soulignant que les principaux secteurs de développement du continent subissent déjà les effets dévastateurs du changement climatique, notamment la perte de biodiversité, la raréfaction des ressources hydriques et la baisse de la production agricole.
L’Union africaine a appelé à financer davantage les services météorologiques et climatiques, à l’occasion du forum conjoint des programmes ClimSA (Services climatiques et applications connexes intra-ACP) et SEWA (Espace pour l’alerte précoce en Afrique), tenu à Windhoek, en Namibie.
Le commissaire de l’UA en charge de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable, Moses Vilakati, a exhorté les États à adopter des solutions innovantes afin de renforcer la résilience climatique du continent.
« Entre 55 % et 62 % de la population active d’Afrique subsaharienne travaille dans l’agriculture, un secteur particulièrement vulnérable car 95 % des terres cultivées dépendent des précipitations », a-t-il rappelé, mettant en lumière la fragilité des moyens de subsistance face aux perturbations climatiques.
Il s’est appuyé sur le rapport 2019 de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui démontre que l’accès à des informations climatiques fiables améliore nettement la sécurité alimentaire et les rendements agricoles.
Le commissaire a également mis en garde contre les menaces qui pèsent sur les populations urbaines, en particulier celles vivant dans des quartiers informels, souvent dépourvus d’infrastructures adaptées, et donc plus exposées aux aléas climatiques.
Moses Vilakati a enfin souligné que les services climatiques offrent un excellent retour sur investissement, avec un ratio coût-bénéfice estimé à 1 pour 10. Il a ainsi invité les acteurs du secteur météorologique à mieux faire connaître les avantages économiques de ces services.
Le forum vise à promouvoir une meilleure compréhension des bénéfices des services climatiques et des systèmes d’alerte précoce à tous les niveaux – local, sectoriel, national, régional et continental – tout en favorisant la coopération Sud-Sud et l’échange d’expertise entre les régions d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
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