Le ministère de la Santé du Kenya a réitéré son engagement indéfectible en faveur de la santé infantile, affirmant sa détermination à renforcer les interventions en matière de santé maternelle et infantile.
À l’occasion de l’ouverture de la conférence scientifique annuelle de l’Association pédiatrique du Kenya (KPA), tenue à Mombasa, le directeur général de la Santé, Dr Patrick Amoth, a plaidé pour une collaboration accrue, davantage d’innovation et un investissement soutenu dans le domaine crucial de la santé infantile.
Placée sous le thème « Façonner l’avenir : Approches collaboratives de la santé et du développement de l’enfant », la conférence a permis de mettre en lumière les défis persistants que le pays doit encore relever, malgré les avancées enregistrées. Dr Amoth a rappelé que le Kenya enregistre toujours des niveaux préoccupants de mortalité : 21 décès néonatals, 32 décès infantiles et 41 décès d’enfants de moins de cinq ans pour 1 000 naissances vivantes. La mortalité maternelle, quant à elle, reste élevée, avec 355 décès pour 100 000 naissances.
« Ces chiffres ne sont pas de simples statistiques. Ce sont des vies, des familles, des communautés touchées », a-t-il déclaré. Ajoutant : « Nous devons agir de manière décisive pour que plus aucune mère, plus aucun enfant, ne soit laissé pour compte. »
Parmi les priorités stratégiques du ministère figurent l’élargissement des mesures préventives, l’accès à des soins qualifiés pendant l’accouchement, l’amélioration des services de santé essentiels, ainsi que la lutte contre les principales causes de décès chez les enfants, telles que la malnutrition, le paludisme, la pneumonie et la diarrhée.
Le Dr Amoth a salué les progrès réalisés grâce à l’initiative « Chaque femme, chaque nouveau-né, partout » (EWENE), qui s’inscrit dans la dynamique des Objectifs de développement durable, notamment l’ODD n°3 visant à réduire significativement la mortalité maternelle et néonatale.
Un élément marquant de son intervention a été le déploiement progressif de l’Assurance maladie sociale (AMS), destinée à supprimer les barrières financières à l’accès aux soins de santé, en particulier pour les plus vulnérables. « L’AMS n’est pas qu’une réforme administrative : c’est un acte fort, un engagement collectif à replacer l’humain au centre de notre système de santé », a-t-il affirmé.
Le directeur général a également exhorté les professionnels de santé à redoubler d’efforts et d’imagination pour accélérer les progrès, tout en soulignant le rôle clé de l’Association pédiatrique du Kenya dans la construction de systèmes résilients, centrés sur les droits et le bien-être des enfants.
Enfin, le ministère a réaffirmé sa volonté de collaborer étroitement avec tous les acteurs – partenaires de développement, secteur privé, communautés locales – pour offrir à chaque enfant kényan un départ sain dans la vie et les bases d’un avenir prometteur.
TE/Sf/APA