Le premier Conseil des ministres du gouvernement de la Ve République gabonaise s’est tenu jeudi 8 mai 2025 au Palais de la Présidence, sous la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema, selon le communiqué final des travaux parvenu à APA.
Présidant le 1er Conseil des ministres de sa présidence, le chef de l’État gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema a présenté les fondements méthodologiques du travail gouvernemental définis dans une circulaire présidentielle structurante qui servira désormais de cadre de référence à l’action publique.
Selon le communiqué, l’action collective du gouvernement s’organisera autour de sept axes directeurs comprenant notamment «une gouvernance fondée sur l’efficacité, la célérité et le professionnalisme», «l’éthique comme socle d’exemplarité» et «une architecture exécutive rationnelle».
La feuille de route gouvernementale s’articule autour de six piliers stratégiques issus du projet de société présidentiel, structuré en quinze engagements prioritaires pour le septennat. Chaque ministère devra transmettre à la Présidence, dans un délai d’un mois, «un état des lieux structuré et exhaustif» qui servira de base à l’élaboration d’un portefeuille national de projets.
Parmi les engagements prioritaires énoncés dans le communiqué figurent «l’accès universel à l’eau potable et à l’électricité», «un système de santé souverain et performant», «la création d’un pôle numérique national», «la finalisation du réseau routier interconnecté» et «la généralisation de l’accès au logement et à la propriété foncière».
Sur le plan économique, le chef de l’État gabonais a souligné la nécessité de relancer l’économie nationale à travers «une politique proactive de création d’emplois durables et de richesses nouvelles» basée sur la transformation locale des matières premières.
Le Conseil a adopté quatre décrets majeurs concernant la réorganisation institutionnelle. Le premier porte sur la réorganisation des services de la Présidence, qui s’articuleront désormais autour de sept entités : «la vice-Présidence de la république, la vice-Présidence du gouvernement, le Secrétariat général de la Présidence, le Cabinet du Président, l’état-major particulier, le Conseil national de sécurité et le Secrétariat général du gouvernement».
Le deuxième décret fixe les modalités de coordination de l’action gouvernementale par le vice-Président du gouvernement, qui sera chargé des relations entre l’exécutif et le législatif et présidera par délégation les conseils interministériels.
Le troisième décret définit les attributions et le fonctionnement du Conseil interministériel, organe de coordination chargé de l’examen préalable des affaires nouvelles ou urgentes soumises par les membres du gouvernement.
Enfin, un quatrième décret réglemente les procédures d’adoption, de promulgation et de publication des textes législatifs et réglementaires, établissant «une chaîne normative rigoureuse» dans la production normative.
Le Conseil a également examiné un projet de loi portant ratification de l’Accord sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones situées au-delà des juridictions nationales, signé le 20 septembre 2023 à New York.
Une première évaluation de l’action gouvernementale sera effectuée à l’issue des 100 premiers jours, précise le communiqué.
AC/Sf/APA