Plus d’une centaine de migrants de la sous-région ont été libérés mercredi lors d’une opération policière d’envergure, ayant démantelé un véritable réseau de trafic d’êtres humains.
La police judiciaire a lancé mercredi matin une méga opération dans plusieurs quartiers de la ville de Bissau, visant à démanteler une structure criminelle hautement organisée, dirigée par des ressortissants étrangers, dédiée à la traite des êtres humains et à l’aide à l’immigration irrégulière.
Selon les informations communiquées par la police judiciaire mercredi, cette intervention a permis de secourir plus d’une centaine de victimes étrangères venant de différents pays de la sous-région, pour la plupart de la Côte d’Ivoire et du Mali, qui étaient maintenues dans des conditions inhumaines dans plusieurs résidences dispersées dans la ville, où elles ont été soumises à une situation de pauvreté et d’abus.
L’enquête a révélé que le réseau criminel utilisait des vidéos partagées sur les médias sociaux, simulant des individus à bord de navires cargo à destination de l’Europe, au départ du port de Bissau, pour attirer et tromper les victimes. Les suspects leur faisaient croire qu’à leur arrivée en Guinée-Bissau, ils seraient placés à bord de navires « souterrains » vers le Portugal.
Chaque candidat à l’immigration clandestine a payé une somme d’environ un million de FCFA, un montant qui a alimenté le système criminel. Une fois à Bissau, les victimes ont été regroupées en résidences de plus de 60 personnes, où elles ont attendu des mois pour un embarquement qui ne venait jamais. Les trafiquants les transféraient régulièrement d’une résidence à l’autre dans différents quartiers, compliquant le travail des autorités et prolongeant les souffrances des victimes.
L’opération a également permis la saisie de documents, matériels et équipements utilisés pour l’organisation du schéma, en plus de l’arrestation de 7 suspects étrangers liés au réseau.
La police judiciaire réaffirme son attachement à la lutte contre la traite des êtres humains et à l’assistance à l’immigration clandestine, renforçant ainsi la nécessité d’une coopération internationale et la dénonciation des actes suspects de la part de la population.
Ac/Sf/APA