Pastef a applaudi la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par le président Bassirou Diomaye Faye, la qualifiant de « responsable » et conforme aux principes constitutionnels.
La décision du Chef de l’État portant dissolution de l’Assemblée nationale et fixant les législations anticipées au 17 novembre 2024 est vue par les militants du Parti Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef les Patriotes) comme un pas vers la consolidation de l’État de droit, permettant ainsi au peuple sénégalais de s’exprimer librement sur une nouvelle représentation parlementaire.
Le Pastef a salué la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye, annoncée le jeudi 12 septembre 2024, et la convocation des élections législatives pour le 17 novembre 2024.
Dans un communiqué publié vendredi 13 septembre par le Bureau Politique National (BEN), Pastef souligne que cette décision est « responsable » et en accord avec les prérogatives constitutionnelles du Chef de l’État. Le parti dirigé par Ousmane Sonko, l’actuel Premier ministre du Sénégal, considère que cette dissolution marque un pas significatif vers la consolidation de l’État de droit.
Pastef a également exprimé sa satisfaction face aux garanties données par le Gouvernement concernant l’organisation des élections dans des conditions démocratiques et transparentes, permettant au peuple sénégalais d’exprimer librement son choix.
Selon le communiqué parvenu à APA, cette décision présidentielle témoigne de l’engagement irréversible du président Faye en faveur du renforcement de la démocratie au Sénégal.
Le parti a tenu à féliciter les députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (Yaw, libérer le peuple) en particulier ceux investis par Pastef, pour leur « courage et patriotisme » au cours de la législature dissoute. Pastef attribue également la dissolution à une volonté de répondre aux attentes du peuple pour une Assemblée nationale qui joue pleinement son rôle de contrôle du gouvernement et d’évaluation des politiques publiques.
Le communiqué souligne que cette dissolution « apporte une réponse aux attentes légitimes du peuple » et met un terme aux tentatives de « sabotage institutionnel » de la majorité parlementaire.
Pour Pastef, la prochaine étape est cruciale, car elle permettra de renforcer la légitimité de l’Assemblée nationale, en assurant qu’elle ne soit plus un outil d’obstruction aux aspirations populaires.
Pastef appelle ainsi les citoyens sénégalais à une forte mobilisation lors des élections du 17 novembre 2024, afin de conférer à la nouvelle Assemblée nationale toute la légitimité nécessaire pour accompagner les réformes promises par le président Faye.
Le parti encourage également ses militants, sympathisants et structures, tant au Sénégal qu’au sein de la diaspora, à intensifier leurs efforts pour garantir une large victoire de la liste patriotique.
Le 12 septembre 2024, le président Faye a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, en raison de tensions persistantes avec la majorité parlementaire sur des réformes économiques et institutionnelles. Il a critiqué le blocage des réformes, notamment la suppression du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental (Cese), ainsi que l’annulation d’un débat budgétaire crucial. Les élections législatives sont prévues pour le 17 novembre 2024, afin de former une nouvelle assemblée plus en phase avec les aspirations de changement du peuple exprimées lors de l’élection présidentielle de mars 2024.
Le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (Bby) a réagi à la dissolution de l’Assemblée nationale, qualifiant cet acte d’« indignité républicaine ». Dans un communiqué signé par son président, Abdou Mbow, le groupe parlementaire Bby a accusé le président Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko d’exploiter les institutions pour sauvegarder des intérêts politiques, notamment éviter une motion de censure. Bby dénonce une session parlementaire extraordinaire avec un ordre du jour « surchargé » et met en garde contre une dérive autoritaire. Ils ont appelé à une mobilisation pour les législatives du 17 novembre 2024.
AC/Sf/APA