Des pirates somaliens ont détourné un navire de pêche chinois et exigent une rançon pour la libération de l’embarcation et de ses 18 membres d’équipage, ont rapporté samedi la police et un notable local.
L’ attaque armée en mer, suivi de détournement d’un navire avec demande de rançon par des pirates, signalé par la force navale anti-piraterie de l’Union européenne, survient après une recrudescence des actes de piraterie dans la région, marquée par une attaque similaire contre un cargo bangladais en mars.
L’incident s’est produit récemment, bien que la date exacte n’ait pas été précisée. La force navale anti-piraterie de l’Union européenne a fait mention de l’attaque jeudi.
« Les pirates ont éloigné le bateau de la côte et recherchent un endroit sécurisé », a déclaré Mohamed Dini, policier à Eyl, dans l’État semi-autonome du Puntland. Selon lui, les pirates étaient initialement engagés pour protéger le bateau avant de recevoir l’aide d’autres individus, et ont ensuite demandé une rançon pour sa restitution.
Ali Warsame, un notable local ayant connaissance de l’incident, a indiqué qu’une société somalienne représentant le navire avait proposé de payer une rançon de 300 000 dollars, mais cette offre a été rejetée par les pirates.
Des pêcheurs locaux ont précisé que le bateau se trouvait près d’Eyl vendredi, avant de s’éloigner par crainte d’une intervention des gardes-côtes du Puntland.
L’opération Atalante a confirmé suivre de près cette « attaque armée en mer », précisant que l’équipage est sain et sauf et qu’il n’y a pas eu de blessés.
La piraterie somalienne a connu une recrudescence après plusieurs années de calme. En mars, des pirates ont arraisonné un cargo bangladais transportant plus de 55 000 tonnes de charbon en provenance du Mozambique vers les Émirats arabes unis. Le MV Abdullah a été libéré en avril après le paiement d’une rançon, larguée par avion, dont le montant n’a pas été divulgué. Cette attaque a eu lieu alors que la pression internationale contre la piraterie dans l’océan Indien avait diminué, certains navires de guerre étant redéployés en mer Rouge pour contrer les attaques des rebelles yéménites Houthis.
APA/Sf/AFP