Le centre climatique de l’IGAD alerte sur un dérèglement des précipitations lié au changement climatique, avec des risques accrus d’événements extrêmes dans une région déjà marquée par une forte insécurité alimentaire.
La majeure partie de la Corne de l’Afrique devrait connaître des précipitations plus importantes que d’habitude entre mai et juillet 2025, a annoncé mardi le Centre de prévision et d’applications climatiques (ICPAC) de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), un bloc d’Afrique de l’Est, dans ses dernières prévisions.
L’ICPAC a indiqué que ces conditions plus humides que la normale, devraient affecter la plupart des pays de la région, notamment le Kenya, la Somalie, le sud de l’Ethiopie, l’Ouganda, l’est du Soudan du Sud, le Rwanda et le Burundi.
Seules quelques régions, dont le nord de l’Ethiopie, l’ouest du Soudan du Sud et le nord-est de la Tanzanie, devraient connaître des conditions plus sèches que d’habitude.
« Les températures saisonnières correspondantes devraient être plus élevées que d’habitude », a noté l’ICPAC, ajoutant que les températures pourraient dépasser 32 °C dans certains pays.
Selon l’ICPAC, la Corne de l’Afrique a enregistré des précipitations inférieures à la moyenne entre mars et mai. « La région reçoit généralement de fortes pluies à cette période, mais la tendance s’est maintenant inversée entre mai et juillet. Le changement climatique a perturbé cette tendance, laissant la région aux prises avec des conditions météorologiques extrêmes et imprévisibles, notamment des pluies fréquentes », ajoute-t-il.
Les défis qui en résultent pourraient aggraver davantage l’insécurité alimentaire dans la région, où au moins 73 millions de personnes sont déjà vulnérables.
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