Prévue du 1er au 3 octobre au Cap, la Semaine minière africaine (AMW) mettra cette année l’accent sur la transformation numérique du secteur minier à travers un forum technologique dédié, alors que les opérations d’extraction évoluent vers plus d’efficacité et de durabilité sur l’ensemble du continent.
La Semaine minière africaine (AMW), qui se tiendra du 1er au 3 octobre 2025 au Cap, proposera pour cette édition un forum technologique visant à illustrer comment les outils numériques révolutionnent les opérations minières à travers l’Afrique. Ce rendez-vous incontournable du secteur a pour vocation de mettre en relation projets africains, investisseurs et fournisseurs de solutions technologiques.
Alors que les économies africaines misent de plus en plus sur la croissance de la production minière, les développeurs recourent désormais à l’intelligence artificielle (IA) et à l’analyse de données pour rationaliser les opérations et améliorer les rendements. L’accent sera mis cette année sur la maintenance prédictive, les opérations autonomes, l’optimisation des infrastructures et la gestion durable des ressources.
Parmi les cas emblématiques de cette transition numérique, la start-up américaine KoBold Metals, spécialisée dans l’exploration minière assistée par IA, s’est récemment implantée en République démocratique du Congo (RDC). Elle ambitionne d’exploiter des ressources minérales jusque-là inexploitées, dont la valeur est estimée à 24 000 milliards de dollars. Une dynamique qui pourrait renforcer le positionnement stratégique de la RDC, déjà premier producteur mondial de cobalt et fournisseur majeur de cuivre.
En Zambie, KoBold développe le projet de cuivre de Mingomba, évalué à 2 milliards de dollars. Au Zimbabwe, Caledonia Mining a injecté 1,1 million de dollars pour moderniser le système informatique de la mine d’or de Blanket, visant une hausse de productivité et une meilleure efficacité du personnel.
Le recours à l’IA s’étend aussi à d’autres pays. Au Botswana, l’entreprise Botswana Diamonds utilise des algorithmes pour identifier de nouveaux gisements miniers. « Lors de l’analyse initiale de la grande base de données, il est apparu clairement que l’IA pouvait être utilisée pour identifier d’autres opportunités minières inconnues, et c’est ce qui s’est passé », explique son président John Teeling. L’entreprise cible désormais des métaux au-delà des diamants, comme le cuivre, l’or, l’argent, le cobalt, le nickel, le zinc et les métaux du groupe du platine.
En Afrique du Sud, des acteurs tels que Kilken Platinum et Rio Tinto investissent massivement dans les outils numériques pour accroître leur rentabilité. Un rapport conjoint d’Accenture et du Forum économique mondial estime que la numérisation pourrait générer jusqu’à 213 milliards de rands (soit environ 11,6 milliards de dollars) de valeur ajoutée pour le secteur minier sud-africain d’ici 2026.
Le forum technologique AMW 2025 réunira experts, opérateurs miniers, innovateurs et décideurs autour de panels de haut niveau. L’objectif est de présenter des études de cas, faciliter les échanges de bonnes pratiques et stimuler des partenariats à forte valeur ajoutée sur le long terme.
JN/fss/Sf/ac/APA