Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public, Olivier Boucal a clôturé, ce vendredi à Dakar, les concertations thématiques sur la réforme de l’administration sénégalaise. Cette étape marque l’aboutissement d’un vaste processus national de réflexion lancé à l’initiative du Premier ministre Ousmane Sonko.
Mandaté par une lettre officielle datée du 18 octobre 2024, le ministre Boucal avait pour mission d’organiser ces concertations visant à repenser les modes de gestion administrative et à améliorer la gouvernance publique au bénéfice des citoyens.
La démarche participative, lancée le 23 janvier 2025 au Musée des Civilisations Noires de Dakar, s’est déroulée en deux phases.
La première phase, régionale, s’est tenue du 24 février au 5 mars dans les 14 régions du pays, sous la coordination des gouverneurs. Elle a réuni un large éventail d’acteurs : agents publics, élus, syndicats, forces de défense, membres de la société civile, jeunes, femmes, personnes handicapées, ainsi que des représentants du secteur économique, notamment agriculteurs, transporteurs et conducteurs de motos « Jakarta ».
Cette diversité a permis de recueillir une compréhension fine des attentes citoyennes vis-à-vis du service public.
Cinq axes de transformation abordés à Dakar
La deuxième phase, thématique, a débuté le 12 mai à Dakar. Cinq ateliers ont permis d’approfondir les leviers majeurs de transformation de l’administration. Il s’agit de la qualité du service public et participation citoyenne. Cet atelier a porté sur l’accessibilité, l’écoute, la redevabilité et la proximité des services.
Il s’agit de remettre l’usager au cœur de l’action publique ; la gestion des ressources humaines. Les débats ont exploré la formation, la motivation, la mobilité, l’évaluation et le bien-être des agents publics, en vue de professionnaliser et valoriser le capital humain de l’État ; la modernisation organisationnelle et numérique.
Les participants ont discuté de la rationalisation des structures, de la digitalisation, de l’adaptation écologique et de la coordination interterritoriale ; la transparence, contrôle et lutte contre la corruption, la redevabilité, l’audit, le contrôle citoyen et les mécanismes de prévention des abus ont été au cœur des échanges ; et le pilotage stratégique de la Réforme
Ce dernier atelier a posé les bases d’un dispositif de gouvernance solide : stratégie claire, financement durable, évaluation continue et transformation culturelle.
Une réforme en phase avec la Vision Sénégal 2050
Cette dynamique de réforme s’inscrit pleinement dans les orientations fixées par le Premier ministre, qui a rappelé lors du Conseil des ministres du 14 mai que « l’administration publique constitue le principal levier de mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050. Sa modernisation est essentielle pour un service public inclusif, performant et orienté vers les résultats. »
Pour le ministre Olivier Boucal, cette réforme va bien au-delà de simples ajustements : « Il s’agit d’un chantier de transformation en profondeur, d’un engagement collectif et d’une responsabilité partagée envers nos concitoyens. »
Les recommandations issues de ces concertations seront compilées dans un rapport final, qui servira de base à l’élaboration du Plan national de transformation du service public. Celui-ci sera soumis à l’approbation du gouvernement d’ici la fin de l’année.
TE/APA