Les Journées de réflexion sur la loi relative au plastique au Sénégal ont été officiellement lancées ce mardi à Dakar par Alioune Ndao, président de la Commission des délégations de l’Assemblée nationale, représentant le président de l’Institution, El Malick Ndiaye.
Organisé par l’Assemblée nationale en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), les Journées de réflexions visent à dresser un bilan de l’application de la loi n°2020-04 du 8 janvier 2020, connue sous le nom de loi antiplastique. Adoptée pour renforcer la lutte contre la pollution plastique, cette législation interdit les plastiques à usage unique, instaure un système de consigne pour les bouteilles plastiques et consacre le principe de responsabilité élargie des producteurs.
Dans son discours d’ouverture, M. Ndao a salué une initiative qui s’inscrit pleinement dans la mission de contrôle de l’Assemblée nationale. Il a souligné que le Sénégal fait face à une pollution plastique croissante, avec environ 200 000 tonnes de déchets plastiques produites chaque année, dont seule une faible part est recyclée. Une situation préoccupante aux conséquences multiples : dégradation des écosystèmes, pollution des eaux, risques sanitaires et impacts économiques majeurs sur des secteurs clés comme la pêche, l’agriculture et le tourisme.
« Cette loi ambitieuse marque un tournant dans la gestion des déchets plastiques, mais cinq ans après son entrée en vigueur, il est essentiel d’en évaluer l’efficacité », a déclaré le parlementaire. Il a insisté sur la nécessité d’un diagnostic approfondi, d’un dialogue inclusif et de propositions concrètes pour améliorer son application sur le terrain.
Alioune Ndao a salué l’approche participative de ces journées, réunissant parlementaires, administrations, collectivités territoriales, industriels, chercheurs, ONG et partenaires au développement. Il a également exprimé la gratitude de l’Assemblée nationale au PNUD pour son accompagnement technique et financier dans la mise en œuvre de politiques publiques durables.
En conclusion, il a exprimé le souhait que les recommandations issues des travaux alimentent les politiques publiques futures et renforcent l’efficacité du cadre juridique existant, afin d’assurer une gestion plus durable des déchets plastiques au bénéfice des générations présentes et futures.
TE/Sf/APA