La stratégie coordonnée entre l’Égypte et la Tunisie intervient dans un contexte de tensions régionales aux menaces transfrontalières, ains, les capitales du Maghreb redoublent d’efforts pour coordonner leurs réponses diplomatiques face à un arc de crises en pleine expansion.
Face aux turbulences du Proche-Orient, l’Afrique du Nord resserre les rangs. Alors que les tensions géopolitiques s’intensifient entre Israël et l’Iran et que l’accès à Gaza demeure bloqué, Tunis et Le Caire multiplient les consultations diplomatiques. La stabilité régionale devient une priorité stratégique dans une zone déjà fragilisée par des crises sécuritaires aux frontières libyenne et sahélienne.
Les chefs de la diplomatie tunisienne et égyptienne ont réaffirmé la nécessité d’une coordination étroite entre les pays arabes et musulmans. Le ministre tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, s’est entretenu ce lundi par téléphone avec son homologue égyptien, Badr Abdelatty.
Au cœur des échanges : la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, les blocages aux frontières terrestres, ainsi que les répercussions potentielles de l’escalade entre Israël et l’Iran sur la stabilité régionale. Les deux diplomates ont plaidé pour une action diplomatique collective afin d’anticiper les risques sécuritaires et promouvoir des solutions politiques durables.
Les deux ministres ont également mis en avant la solidité des liens bilatéraux entre la Tunisie et l’Égypte, appelant à renforcer la coopération dans plusieurs secteurs d’intérêt commun. Ils ont convenu de poursuivre les concertations en amont des prochaines rencontres bilatérales prévues dans les semaines à venir.
Par ailleurs, la Coordination de la caravane humanitaire Al Soumoud a annoncé son retour en Tunisie ce lundi, après avoir essuyé un refus d’autorisation de passage de la part des autorités égyptiennes et libyennes. Cette initiative citoyenne visait à acheminer de l’aide aux populations gazaouies par voie terrestre, alors que la voie maritime demeure fermée.
Le chef de la diplomatie égyptienne a, de son côté, rappelé les efforts en cours au Caire pour parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, ainsi que pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire.
Tunis et Le Caire partagent une préoccupation commune face au risque d’embrasement régional et insistent sur l’importance d’une mobilisation concertée pour favoriser la désescalade et le retour au dialogue.
MK/te/Sf/APA