À Genève, le Maroc plaide pour une intégration des droits humains dans les politiques anticorruption, affirmant une diplomatie fondée sur le droit et la prévention, lors d’une réunion en marge du Conseil des droits de l’homme.
Le Maroc a appelé jeudi à Genève à placer les droits de l’homme au cœur des politiques de lutte contre la corruption.
Le positionnement du Maroc sur cette question témoigne d’une stratégie diplomatique articulée autour du soft power normatif.
Dans une déclaration lors d’une réunion organisée par le core group de la résolution sur « l’impact négatif de la corruption sur les droits humains », en marge de la 59ᵉ session du Conseil des droits de l’homme (CDH), l’ambassadeur Omar Zniber, représentant permanent du Royaume auprès de l’ONU, a insisté sur l’approche préventive et sur le rôle structurant de la Déclaration de Marrakech de 2011.
Il a évoqué les avancées juridiques nationales, notamment la Constitution de 2011, la création de l’Instance nationale de probité, ainsi que l’adoption de la loi sur le droit d’accès à l’information.
Il a également souligné que la corruption alimente les inégalités, fragilise la cohésion sociale et entrave l’accès aux droits fondamentaux.
La réunion a été coorganisée avec le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, Transparency International et la Coalition UNCAC, avec pour objectif de renforcer les passerelles entre lutte anticorruption et mécanismes onusiens des droits humains.
SL/ac/Sf/APA