Le gouvernement malien suit de près la situation de ses ressortissants en Iran, où les tensions régionales s’intensifient. Des mesures sont en cours pour leur éventuel rapatriement.
Le gouvernement du Mali a annoncé vendredi 20 juin qu’il observe avec « une grande attention » la situation sécuritaire en Iran, en particulier celle de ses ressortissants vivant dans le pays. Dans un communiqué publié par le ministère des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, il est précisé que des dispositions sont en cours pour organiser le rapatriement de ceux qui le souhaitent.
Selon les données recueillies par l’ambassade du Mali à Téhéran et les services consulaires, la communauté malienne en Iran se compose de trois familles de diplomates, soit neuf personnes vivant dans la capitale iranienne. Par ailleurs, vingt étudiants boursiers sont installés à Qazvin, tandis qu’environ une centaine d’autres, en études islamiques, résident avec leurs familles à Qom, ville religieuse du centre du pays.
Le ministre Mossa Ag Attaher, à la tête du département, a assuré que les autorités maliennes restent mobilisées pour accompagner les compatriotes concernés. Il a également lancé un appel à tous les Maliens établis en Iran, les invitant à garder leur calme et à éviter les zones à risque en attendant l’évolution de la situation.
Cette décision intervient alors que la région connaît une montée des tensions, incitant plusieurs pays africains à réévaluer la sécurité de leurs ressortissants au Moyen-Orient.
L’Iran et Israël sont engagés dans une violente escalade militaire. Un drone iranien a explosé dans le sud d’Israël, tandis que Tsahal a mené des frappes ciblées à Qom et Téhéran. Le bilan s’alourdit : plus de 600 morts en Iran, 25 en Israël. Les appels internationaux à la désescalade se multiplient.
AC/Sf/APA