Un projet de taxe de 4%, en remplacement de la patente traditionnelle, visant les Véhicules de transport avec chauffeur (VTC), dans l’annexe fiscale 2024, pourrait affecter les acteurs du secteur.
Interrogés, des opérateurs de VTC affirment qu’après avoir subi les récentes hausses du prix du carburant sans aucune répercussion sur le coût du transport, et auront du mal à supporter une nouvelle charge supplémentaire.
Le secteur des VTC, en plein essor en Côte d’Ivoire, se trouve à la croisée des chemins, aux prises avec le remplacement imminent de la patente traditionnelle par un projet de taxe de 4% qui devrait être inclus dans l’annexe fiscal 2024, suscitant appréhension et interrogations dirigées vers l’État.
Selon divers rapports, l’ajustement fiscal envisagé, apparemment perçu sur les propriétaires de véhicules et ensuite déduit du tarif, suscite de profondes inquiétudes au sein du secteur des VTC. La crainte se situe notamment au niveau d’une probable augmentation des coûts opérationnels.
Cela jette ostensiblement le doute sur la viabilité économique de ce business. Pour nombre d’opérateurs, le secteur des VTC est une activité économique florissante et créatrice d’emplois, et espère donc bénéficier de la compréhension du gouvernement.
« Nous faisons tout ce que nous pouvons pour que nos véhicules soient conformes à la loi. Nous demandons au gouvernement de suspendre son projet d’annexe fiscale, car cela va nuire au secteur. Ces taxes de 4% vont nuire à notre secteur et faire flamber les prix », affirme Adama. S, un acteur du secteur.
Sur les médias sociaux, de nombreux opérateurs utilisant des publications et des vidéos ont déjà exprimé leurs inquiétudes au gouvernement, le suppliant presque de maintenir la structure fiscale existante.
Selon ces opérateurs, la modification fiscale proposée pourrait engendrer une hausse du coût des déplacements en VTC, alors que le pays s’apprête à organiser la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations.
« Ce serait un mauvais signal pour le tourisme en cette période », lance N. Kouassi, entrepreneur dans le VTC. Pour lui, une taxe à l’heure actuelle pourrait accroître la vie chère, dans un contexte où les populations doivent déjà faire face aux conséquences de l’inflation.
Cette nouvelle taxe devrait être « supportée par le propriétaire du véhicule et déduite du tarif ». A quelques semaines de la CAN 2023, des usagers se disent anxieux d’être confrontés à des tarifs de transport élevés, à un moment où le pays devrait bénéficier d’un coup de projecteur positif.
« Le secteur des VTC est une niche qui attire de plus en plus d’Ivoiriens notamment les jeunes. Il favorise la création d’emplois, mais contribue également de manière significative à l’économie nationale », commente N. Kouassi.
A l’en croire, la taxe envisagée de 4%, menace d’exercer une « pression excessive » sur le secteur, précipitant potentiellement une flambée des prix qui pourrait avoir des conséquences néfastes à la fois pour l’industrie et la clientèle.
« Nous veillons avec diligence à ce que nos véhicules soient conformes aux normes réglementaires. Nous implorons le gouvernement de suspendre ses projets d’annexe fiscale, car elle risque d’avoir un impact préjudiciable », a-t-il plaidé.
« Nous attendons avec impatience la réponse du gouvernement en espérant qu’il saura nous entendre et préserver ce secteur qui, aujourd’hui fait vivre de nombreuses familles » dans le secteur du transport routier, a dit M. Kouassi.
AP/APA