L’Association consultative des employeurs du Nigéria (NECA) a exprimé son soutien à la récente politique d’approvisionnement mise en place par le gouvernement, qui encourage l’achat de produits fabriqués localement.
Représentant plus de 4 000 entreprises à travers le pays, le patronat nigérian a salué l’initiative baptisée « Acheter fabriqué au Nigéria », qui exige que les entités publiques privilégient les biens et services produits sur le sol nigérian.
Cette mesure intervient dans un contexte économique difficile, marqué par une inflation atteignant 24,23 % en mars 2025 et un taux de change dépassant les 1 500 nairas pour un dollar sur les marchés parallèles.
L’objectif affiché est de renforcer les petites et moyennes entreprises, qui, selon le Bureau national des statistiques, contribuent à hauteur de 48 % au PIB et emploient plus de 80 % de la population active du pays.
Lors d’un forum organisé à Lagos, le directeur général de l’Association consultative des employeurs du Nigéria (NECA), Adewale-Smatt Oyerinde, a salué la politique comme une « décision stratégique essentielle » que son organisation réclame de longue date. « Elle contribuera à réduire la pression sur les réserves de devises, relancera la production locale et contribuera à la préservation des emplois », a-t-il déclaré.
M. Oyerinde a également insisté sur le fait que la dépendance excessive du Nigéria aux importations fragilise le naira, renforçant la nécessité de miser sur les capacités locales.
Selon les médias nigérians, cette politique, récemment dévoilée par l’administration du président Bola Tinubu, ambitionne de redynamiser l’industrie manufacturière et de limiter la dépendance du pays aux marchés étrangers.
Toutefois, Oyerinde a mis en garde contre les risques d’échec en cas de mise en œuvre partielle : « Sans une application rigoureuse par toutes les agences publiques, cette politique pourrait se révéler être une promesse de plus non tenue », a-t-il averti.
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