La conférence internationale sur le rôle de ces institutions financières dans les politiques d’adaptation au changement climatique a permis de ressortir la nécessité de mutualiser les forces pour plus d’efficience.
La conférence internationale sur le rôle des banques centrales dans les politiques d’adaptation au changement climatique a mis en lumière, mardi 6 février à Diamniadio à une trentaine de kilomètres à l’est de Dakar, la nécessité d’une coordination et d’une collaboration étroite des banques centrales dans la lutte contre les effets du changement climatique.
L’événement organisé par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a permis de montrer qu’il est crucial que ces institutions financières agissent de manière concertée pour parvenir à une réglementation appropriée permettant de contribuer de manière positive au verdissement des économies mondiales.
À l’issue des travaux, le Gouverneur de la Bceao, Jean-Claude Kassi Brou, a soulevé plusieurs points cruciaux. Il a notamment mis en lumière le risque systémique réel posé par le changement climatique et plaidé en faveur d’un cadre réglementaire permettant aux banques centrales d’avoir un impact positif.
« C’est une question qui touche toute la planète », a-t-il déclaré, soulignant ainsi l’urgence d’une action coordonnée des banques centrales face à ce défi mondial. Il a insisté sur le fait que, bien que les banques centrales devraient manifester un intérêt pour l’impact du changement climatique, elles ne doivent en aucun cas perdre de vue leur mission principale, qui est de contribuer à la stabilité financière.
« S’intéresser à l’impact du changement climatique sur la politique de la stabilité financière ne peut pas et ne doit pas remettre en cause les objectifs et les missions des banques centrales. Celles-ci doivent continuer à mettre en œuvre des mesures tenant compte des impacts du changement climatique sur le risque de stabilité financière sans préjudice de leur mission principale », a souligné M. Brou.
Il a également appelé à une collaboration renforcée entre les différentes parties prenantes, soulignant que les objectifs de stabilité financière doivent rester une priorité absolue. « Cela est même essentiel pour pouvoir atteindre les objectifs fixés en matière de prise en compte des effets des changements climatiques », a-t-il martelé.
M. Brou a en outre relevé l’impératif d’approfondir les connaissances sur le changement climatique afin de mieux évaluer les risques et définir les modalités d’intervention des banques centrales. « C’est une activité que les banques centrales doivent mener pour faciliter la définition des politiques», a-t-il indiqué.
ARD/APA