Au lendemain d’une condamnation ferme du G7, la ministre d’État congolaise a sollicité auprès de l’UE des sanctions concrètes contre le Rwanda, sur fond d’aggravation de la situation à Goma.
L’offensive du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo suscite une mobilisation diplomatique croissante. La ministre d’État congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, a été reçue mardi par Kaja Kallas, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, pour discuter de la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire à Goma. Elle a fait appel à des sanctions de l’Union européenne contre Kigali.
Cette rencontre intervient au lendemain d’une prise de position ferme du G7, qui a « condamné fermement l’offensive du M23 soutenu par le Rwanda » et particulièrement « la capture de Minova, Saké et Goma ». Les ministres des Affaires étrangères des principales puissances mondiales ont qualifié cette offensive de « mépris flagrant de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC ».
Lors de son entretien à Bruxelles, la ministre congolaise a plaidé pour des mesures concrètes contre le Rwanda, dépassant le stade des condamnations verbales. Elle a notamment réclamé un embargo sur les exportations de minerais étiquetés comme rwandais, la révocation du statut du Rwanda comme pays contributeur aux forces de maintien de la paix de l’ONU, ainsi que des sanctions ciblées contre les responsables politiques et militaires rwandais.
Le G7 s’inquiète particulièrement de la situation humanitaire, évoquant « une augmentation dramatique du nombre de civils déplacés » depuis le début de l’offensive en janvier. Les ministres ont également appelé « toutes les parties à revenir à la table des négociations » dans le cadre du processus de Luanda.
AC/Sf/APA