Le risque de génocide, ainsi que de crimes de guerre et contre l’humanité, demeure « très élevé » au Soudan, a averti ce lundi Virginia Gamba, conseillère spéciale par intérim du Secrétaire général de l’ONU pour la prévention du génocide.
Devant le Conseil des droits de l’homme,Virginia Gamba, la conseillère spéciale par intérim du Secrétaire général de l’ONU, a dénoncé les attaques ethniques persistantes au Soudan, visant notamment les communautés Zaghawa, Masalit et Fur dans les régions du Darfour et du Kordofan. Le conflit, qui entre dans sa troisième année, a déjà fait des milliers de morts et déplacé plus de 10,5 millions de personnes.
Mme Gamba s’est également dite alarmée par la situation à Gaza, évoquant « une souffrance civile stupéfiante et inacceptable ». Elle a dénoncé la campagne militaire israélienne, à l’origine de lourdes pertes humaines et de destructions massives, tout en appelant à un cessez-le-feu immédiat, à la libération des otages et à l’accès sans entrave à l’aide humanitaire.
En Afrique, la responsable onusienne a pointé les violences à caractère ethnique au Sud-Soudan, la répression contre les populations peules dans le Sahel – notamment au Burkina Faso – et la montée des discours de haine dans l’est de la République démocratique du Congo, où les combats avec le groupe armé M23 se poursuivent.
« La violence ethnique, les violations graves des droits humains et l’impunité alimentent un cycle dangereux dans plusieurs régions du monde », a-t-elle mis en garde, exhortant la communauté internationale à une action immédiate.
TE/Sf/APA