Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans certaines régions du Tchad, la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) tire la sonnette d’alarme quant à la responsabilité des médias dans le traitement de l’information.
Dans un communiqué publié récemment, l’instance de régulation tchadien exprime sa vive inquiétude face à la diffusion de contenus susceptibles d’exacerber les tensions communautaires. Elle déplore que certains médias nationaux aient relayé des informations stigmatisant certaines communautés, les impliquant dans les conflits en cours sans base judiciaire ni vérification rigoureuse.
Ces pratiques, selon la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA), constituent de graves manquements à l’éthique journalistique et représentent une menace directe pour la cohésion sociale et la stabilité du pays.
Un appel à la responsabilité journalistique
La HAMA appelle les professionnels de l’information à faire preuve de rigueur, d’équilibre et de responsabilité dans leur couverture des événements, en veillant au respect des droits humains et à la préservation du vivre-ensemble.
« Les journalistes doivent maîtriser les outils de production d’une information responsable, qui contribue à la paix et à la cohabitation pacifique », insiste l’institution.
Elle rappelle également aux responsables de rédaction leur devoir de contrôler la qualité et l’exactitude des contenus diffusés, notamment en période de crise où toute dérive médiatique peut avoir des conséquences lourdes sur le climat social et sécuritaire.
La HAMA conclut en exhortant l’ensemble des acteurs médiatiques à se conformer aux principes éthiques et déontologiques de leur métier, et à jouer un rôle actif dans la promotion d’une paix durable au Tchad.
CA/te/Sf/APA