Des acteurs politiques soudanais et des membres de la société civile du pays se sont rencontrés cette semaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour relancer le processus démocratique.
Les armes crépitent au Soudan depuis le 15 avril 2023. Six mois après le début des combats entre l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhan et les forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo « Hemedti », les civils veulent reprendre la main.
Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, a accueilli une réunion à laquelle a notamment pris part l’ancien Premier ministre Abdallah Hamdok. Dans un communiqué, reçu vendredi à APA, la Norvège, le Royaume-Uni et les États-Unis se félicitent de cette initiative constituant « une étape importante vers la formation d’un front civil prodémocratie véritablement inclusif et représentatif ».
Dans leur déclaration commune, les trois pays occidentaux indiquent que « ce rassemblement témoigne de l’engagement du peuple soudanais en faveur d’un avenir démocratique ». Le Royaume-Uni, les États-Unis et la Norvège saluent « le fait qu’au milieu d’un conflit actif, un large éventail d’acteurs civils soudanais, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Soudan – y compris des représentants de groupes et de zones historiquement marginalisés, des comités de résistance, des syndicats, des associations professionnelles, des groupes de la société civile, des partis politiques et des personnalités nationales indépendantes – ont pu se réunir ».
Poursuivant, ils apprécient « le fait que la réunion a débouché sur un engagement collectif visant à convoquer une rencontre plus large avec une représentation plus diversifiée du Soudan dans les mois à venir ». « Les civils soudanais continuent de se rassembler partout au Soudan et dans toute la région pour discuter de leur avenir politique. Nous les encourageons à rechercher des domaines de convergence, en formant un front civil prodémocratie fort qui peut entamer un processus visant à résoudre les problèmes de transition et de gouvernance, et à former un consensus national pour faire pression sur les belligérants pour qu’ils mettent fin aux combats et facilitent l’aide humanitaire indispensable », ajoutent les trois pays.
Selon Londres, Washington et Oslo, il est essentiel de garantir un gouvernement civil de transition après le conflit pour relancer les progrès du Soudan vers la démocratie. Cet effort nécessite une large participation de Soudanais de tous horizons et de toutes les régions du pays. En outre, les trois gouvernements condamnent « la poursuite des violences et les pertes tragiques en vies humaines ».
« Le Soudan continuera à avoir besoin du soutien et de l’attention de la communauté internationale. Les pays de la Troïka sont fiers de figurer parmi les plus grands donateurs en faveur du peuple soudanais. Nous continuerons de nous concentrer sur les efforts visant à garantir que diverses communautés soient en mesure de participer de manière significative à la construction de l’avenir démocratique du Soudan, tout en soutenant les personnes déplacées et d’autres individus grâce à une aide humanitaire vitale », font savoir le Royaume-Uni, les États-Unis et la Norvège.
ID/te/APA