La décision de la banque centrale de maintenir inchangé son taux directeur, la croissance de l’économie nationale et les prochaines Assemblées annuelles BM-FMI à Marrakech.
+L’Opinion+, qui évoque la décision de la banque centrale de maintenir le taux directeur à son niveau actuel de 3%, écrit que cette décision est un « soulagement » pour les investisseurs qui craignaient une politique monétaire trop contraignante, expliquant que la bonne nouvelle a eu comme effet une hausse de 2,63% à la Bourse de Casablanca durant la séance du 20 juin.
A l’issue de la réunion du Conseil, c’est un Abdellatif Jouahri plus confiant que jamais qui s’est adressé aux journalistes, car trois mois plus tôt, son absence remarquée à ce rendez-vous avait laissé place à moult spéculations: d’aucuns y voyaient un conflit larvé avec l’Exécutif, tandis que les plus imaginatifs prédisaient son prochain remplacement, relève la publication.
Le gouverneur de la banque centrale a tenu à assurer et à rassurer que les décisions de son institution se font en toute indépendance et que c’est en toute indépendance que la Banque centrale a décrété cette “accalmie” dans sa politique monétaire.
La raison principale est que la vague inflationniste est en train de retomber au niveau national, et que les matières premières reviennent petit à petit à leur niveau anté-Covid et pré-guerre en Ukraine, explique-t-il.
Toutefois, les outils monétaires dont dispose la Banque centrale ne sont pas des baguettes magiques qui pourraient par exemple contrer les prix astronomiques des ovins constatés par les Marocains à une semaine de Aïd Al-Adha, note-t-il, estimant qu’au Maroc, qui souffre de la désorganisation des circuits de distribution et de l’omniprésence de l’informel, l’évolution des prix reste difficile à cerner.
+L’Économiste+, qui revient sur l’état de l’économie nationale, écrit qu’à l’inflation s’est ajoutée une sécheresse chronique qui a balayé tous les pronostics, appelant à “maintenir la vigilance” sur toutes les politiques menées, “car il en va des enjeux et des équilibres pour la stabilité financière et économique du pays”.
De toutes les façons, les résultats ne se produisent pas par hasard, mais sont la somme de plusieurs décisions judicieuses, une condition pour transformer en croissance durable les effets d’aubaine conjoncturels, relève le quotidien, estimant que la “bonne bataille” est celle de “renverser l’ordre des dossiers et d’arrêter de balayer les problèmes sous le tapis des grandes promesses”.
Cette année s’annonce “cruciale” et mérite une “mobilisation générale” tant elle engage des efforts supplémentaires à tous les niveaux, estime-t-il. “Soigner l’économie et tous ses satellites, c’est augmenter l’égalité des chances et donc forcément la compétitivité et la richesse”, ajoute-t-il.
+Le Matin+ rapoporte que la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, accompagnée de la ministre de l’Economie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, s’est rendue mercredi au site qui accueillera les Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, prévues du 9 au 15 octobre à Marrakech.
Dans une vidéo publiée sur twitter, Mme Alaoui a indiqué que les travaux avancent dans les délais pour préparer le site qui va accueillir près de 14.000 participants de haut niveau. « Nous sommes tous engagés, avec les équipes de travail, pour préparer cet événement grandiose », a souligné la ministre, citée par le journal.
« Je remercie les autorités marocaines ainsi que toutes les personnes qui travaillent pour que ces assemblées soient un rendez-vous réussi », déclare pour sa part la directrice du FMI.
Les deux responsables étaient unanimes à dire que cet événement représente une occasion idéale pour confirmer le positionnement du Maroc en tant que plaque-tournante de l’économie africaine et régionales.
HA/APA