La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (UNSMIL) a fait part de sa profonde préoccupation après l’attaque de ses locaux à Janzour, à l’ouest de Tripoli, le 24 juin, par des manifestants, ainsi que des propos hostiles émanant de plusieurs responsables libyens.
Dans un communiqué, l’UNSMIL a dénoncé les appels à la violence dirigés contre elle et rappelé que ses installations sont protégées par le droit international.
Ces tensions font suite à l’intervention de la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Hanna Tetteh, devant le Conseil de sécurité. Son discours a été jugé partial par les autorités de l’Est du pays.
Le Premier ministre nommé par le Parlement, Osama Hammad, a exigé le départ de l’UNSMIL, l’accusant d’entraver l’unification de la Libye et de perpétuer l’impasse politique.
Ce climat de défiance traduit un rejet grandissant de la présence onusienne, sur fond de stagnation institutionnelle. L’absence d’élections depuis 2021 continue d’alimenter le mécontentement populaire et interroge sur l’efficacité du rôle de l’UNSMIL dans le processus de paix en Libye.
SL/te/Sf/APA