Après les médias français, RFI et France24, le gouvernement de la transition a interrompu, ce jeudi, les programmes de la radio privée Oméga.
La radio Oméga FM est suspendue, dès ce jeudi, « jusqu’à nouvel ordre, […] au nom de l’intérêt supérieur de la Nation », après la diffusion d’un « entretien émaillé de propos injurieux à l’encontre des nouvelles autorités nigériennes », a rapporté le gouvernement.
Le média a accordé une interview à Ousmane Abdoul Moumouni, présenté comme le porte-parole d’un mouvement récemment créé pour « restaurer la démocratie » au Niger.
« Voilà à quel genre de personnage Radio Oméga a fait le choix de donner la parole pour porter à l’échelle la vision et les projets funestes d’une organisation qui n’a rien à envier aux mouvements terroristes qui écument le Sahel », peut-on lire dans le communiqué.
Les autorités de la transition ont dit « assumer en toute responsabilité cette décision », estimant que la lutte contre le terrorisme doit aussi se gagner dans le champ de la communication.
Début décembre 2022 et mars 2023, le gouvernement avait suspendu la RFI et France24, après avoir expulsé les correspondants des quotidiens français « Libé » et « Le Monde ».
« Le Gouvernement entend rester ferme contre toute forme d’apologie de la violence contre les peuples en lutte pour leur dignité, leur liberté et leur souveraineté », a indiqué le porte-parole de l’exécutif, Jean-Emmanuel Ouédraogo.
Toutefois, il a réaffirmé son attachement à la liberté d’opinion et de presse dans le strict respect des règles d’éthique et de déontologie de la profession.
SD/ac/APA