La République du Congo accueillera la deuxième édition du Congo Energy & Investment Forum (CEIF) du 10 au 12 mars 2026 à Brazzaville.
Fort du succès de sa première édition organisée en mars 2025, le Congo Energy & Investment Forum (CEIF) revient avec une ambition renouvelée : mettre en lumière le rôle stratégique croissant du Congo sur la scène énergétique mondiale. Placé sous le thème « Investir. Build. Empower : Transformer le paysage énergétique du Congo », l’événement se tiendra dans un contexte de forte dynamique dans les secteurs pétrolier, gazier et électrique du pays.
Une phase de croissance énergétique majeure
La période 2025-2026 s’annonce déterminante pour l’avenir énergétique du Congo. La deuxième phase du projet Congo LNG, attendue pour décembre 2025, permettra à Eni de tripler sa production de gaz naturel liquéfié (GNL), passant de 0,6 à 3 millions de tonnes par an (mtpa). Parallèlement, la construction de la raffinerie du Fouta, dont le lancement est prévu d’ici la fin de l’année, vise une production annuelle de 2,5 millions de tonnes de produits pétroliers, incluant le diesel et l’essence.
Dans le domaine gazier, l’objectif de 3 mtpa de GNL en 2025 repose sur le développement du bloc Marine XII par Eni, qui englobe le projet Congo LNG. Ce cap ambitieux fait suite à une avancée majeure en février 2024, avec l’exportation par le Congo de sa toute première cargaison de GNL depuis l’unité flottante Tango FLNG. Doté de plus de 10 000 milliards de pieds cubes de réserves prouvées en gaz, le pays prévoit également, au cours de l’année, de lancer une société nationale du gaz, de publier un nouveau code du gaz, et de dévoiler un plan directeur pour le développement du secteur.
Une stratégie pétrolière ambitieuse
Grâce à des projets d’envergure menés par des acteurs majeurs tels que TotalEnergies, Trident Energy et Perenco, le Congo ambitionne de presque doubler sa production de pétrole, qui devrait passer de 280 000 à 500 000 barils par jour d’ici 2027. Cette croissance s’appuiera à la fois sur l’exploitation de nouveaux champs et sur l’optimisation de gisements matures.
Pour attirer de nouveaux investisseurs, un cycle international d’octroi de licences pour le pétrole et le gaz sera lancé cette année. Il vise à mobiliser à la fois des compagnies internationales, capables de développer les ressources en eaux profondes, et des opérateurs locaux ou indépendants intéressés par les gisements marginaux. Cette initiative vient consolider la position du Congo en tant que troisième marché pétrolier d’Afrique subsaharienne.
Lors du CEIF 2025, les autorités congolaises ont présenté un plan pour doubler la capacité nationale de production d’électricité et atteindre 1 500 MW d’ici 2030, avec un accent particulier sur les énergies renouvelables. Le potentiel hydroélectrique du pays est estimé à 27 000 MW, dont seulement 1 % est actuellement exploité. Des projets d’envergure, utilisant notamment des techniques de dérivation et de stockage de l’eau, ont été identifiés pour valoriser cette ressource stratégique.
Le CEIF 2026 proposera un programme riche en contenu, incluant des tables rondes, des ateliers techniques et des sessions de présentation. L’événement offrira un panorama complet des opportunités d’investissement dans le secteur énergétique congolais, tout en mettant en perspective les ambitions stratégiques du pays à l’échelle régionale et mondiale.
« CEIF 2026 est une plateforme clé pour illustrer la dynamique de transformation énergétique du Congo. Dans un contexte de montée en puissance des hydrocarbures et de transition vers les renouvelables, le forum favorise les échanges constructifs, attire les capitaux et renforce les partenariats essentiels au développement durable du secteur », déclare Sandra Jeque, directrice des événements et projets chez Energy Capital & Power.
Soutenu par le ministère des Hydrocarbures et la Société nationale des pétroles du Congo, le CEIF 2026 rassemblera des représentants gouvernementaux, des investisseurs, des compagnies internationales (IOC), des compagnies nationales (NOC), des opérateurs indépendants et des experts de l’industrie. Cette nouvelle édition s’inscrit dans la continuité du forum 2025, qui a marqué un tournant dans la mobilisation d’acteurs autour du développement énergétique du Congo et qui promet, en 2026, d’élargir encore les perspectives de coopération et de croissance.
TE/Sf/APA