Le président zambien Hakainde Hichilema a suspendu le projet de réforme constitutionnelle, répondant aux critiques sur le manque de transparence et l’exclusion des parties prenantes.
Le président zambien Hakainde Hichilema a décidé de suspendre le projet de loi n° 7 de 2025 visant à modifier la Constitution, invoquant le besoin d’un dialogue plus inclusif après une vague de critiques de la société civile.
Dans un communiqué publié jeudi, le porte-parole de la Présidence, Clayson Hamasaka a indiqué que cette décision faisait suite à des consultations menées en début de semaine avec des responsables religieux et plus de 30 organisations de la société civile. Le chef de l’État a confié à la ministre de la Justice, la princesse Kasune, la mission de revoir la feuille de route du processus constitutionnel afin de garantir une meilleure participation.
« Cette décision souligne l’engagement du gouvernement à favoriser un processus participatif et consensuel pour élaborer des réformes législatives transformatrices », a souligné Hamasaka.
Le texte controversé prévoit notamment d’élargir l’Assemblée nationale et d’augmenter le nombre de députés nommés par le président. Si le gouvernement justifie cette réforme par le besoin de corriger des déséquilibres représentatifs, ses opposants dénoncent un projet renforçant les pouvoirs de l’exécutif au détriment de la démocratie.
Des organisations de la société civile, des juristes et plusieurs responsables de l’opposition ont exprimé leur inquiétude face à ce qu’ils considèrent comme un manque de transparence du processus et une consultation publique insuffisante.
Ce report intervient alors que la réforme constitutionnelle relance le débat sur l’équilibre des pouvoirs en Zambie, dans un contexte de promesses de gouvernance plus ouverte et démocratique faites par Hichilema lors de son élection.
JN/fss/ac/Sf/APA