Le bilan s’est alourdi avec la mort d’un second militaire, portant à 20 le nombre de victimes.
Des enquêtes sont ouvertes pour identifier tous les responsables de l’attaque du palais présidentiel de N’Djaména, a annoncé jeudi le procureur Oumar Mahamat Kedellaye. Le bilan s’est alourdi avec le décès d’un second militaire des suites de ses blessures.
Les faits sont qualifiés de « crimes d’assassinat, coups et blessures volontaires, tentative d’atteinte aux institutions de l’État, à l’ordre constitutionnel, à la sûreté de l’État, complot contre l’État et participation à un mouvement insurrectionnel », a précisé le procureur près le tribunal de grande instance de N’Djaména. Ces actes sont passibles de peines allant de 15 ans de prison à la perpétuité.
Le parquet entend retrouver et poursuivre « les instigateurs, les auteurs, les coauteurs et les complices » de cette attaque perpétrée dans la soirée du 8 janvier par ce que le procureur qualifie de « groupe d’individus mal intentionnés ».
Selon le récit détaillé fourni par le ministre des Affaires étrangères Abderaman Koulamallah lors d’une intervention télévisée, dans la nuit de mercredi à jeudi, l’attaque a été menée par 24 personnes. Les assaillants, après avoir simulé une panne de leur véhicule devant la présidence, ont attaqué les gardes en faction avec des machettes et des couteaux. Le ministre avait donné un bilan de 19 morts dont dix-huit assaillants.
Des tirs nourris ont été entendus vers 20h45 dans le centre de N’Djaména. Le gouvernement, par la voix du ministre des Infrastructures Aziz Mahamat Saleh et du ministre des Affaires étrangères, avait rapidement assuré via Facebook que la situation était « sous contrôle ».
CA/Sf/ac/APA