Onze personnes ont péri lundi dans le chavirement d’une pirogue sur le lac Fitri, dans le centre du Tchad, relançant les inquiétudes sur la sécurité des transports fluviaux dans la région.
Un grave accident fluvial a endeuillé ce lundi la ville de Fitri, située dans la province du Salamat, au centre du Tchad. Une pirogue transportant plusieurs passagers a chaviré sur les eaux du lac Fitri, faisant 11 morts selon un bilan officiel communiqué en fin de journée par les autorités locales.
Le drame s’est produit en début d’après-midi alors que l’embarcation assurait la traversée entre deux rives du lac, très fréquentée par les habitants de la région pour leurs activités de pêche, de commerce et de déplacement quotidien. Les causes exactes du chavirement ne sont pas encore établies, mais selon les premiers éléments recueillis auprès de témoins, une surcharge de passagers et de marchandises combinée à de fortes rafales de vent pourrait être à l’origine de l’accident.
Aussitôt alertées, les équipes de secours et des volontaires locaux se sont mobilisés pour tenter de retrouver les victimes. Les onze corps ont été repêchés en fin d’après-midi et formellement identifiés par leurs proches. Les autorités administratives et judiciaires, dépêchées sur les lieux, ont procédé aux constatations d’usage avant de remettre les dépouilles aux familles pour inhumation, conformément aux traditions locales.
Ce drame a profondément choqué la population de Fitri et des villages environnants, où les traversées en pirogue restent un moyen de transport essentiel mais risqué, en l’absence d’infrastructures adaptées et de dispositifs de sécurité.
Dans un communiqué publié en soirée, les autorités provinciales du Salamat ont exprimé leur compassion aux familles endeuillées et annoncé l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les circonstances exactes de cet accident.
Cet événement relance le débat sur la sécurité des transports fluviaux au Tchad, notamment dans les régions lacustres, où de nombreux accidents similaires sont régulièrement enregistrés, souvent dus au non-respect des normes de navigation et à l’insuffisance des moyens de surveillance.
Le gouvernement, via le ministère des Transports et de la Sécurité publique, pourrait être amené à renforcer les mesures de contrôle et de prévention pour limiter les risques liés aux déplacements sur les plans d’eau du pays.
CA/ac/Sf/APA