C’est un programme qui visait à atteindre un taux de vaccination de 70% contre le covid-19.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne considère plus le coronavirus comme une urgence sanitaire mondiale. Mais ce n’est pas pour autant que les acteurs de la santé comptent baisser la garde.
Dans plusieurs pays, des programmes sont mis en œuvre pour éviter une nouvelle résurgence de cette maladie qui a fait près de 7 millions de morts, au mois d’avril 2023.
En Afrique de l’Ouest où la maladie a fait moins de victimes, l’état d’alerte est toujours de mise. A cet effet, le programme « Sauver des vies et des conditions de subsistance », porté par la Fondation Mastercard, en collaboration avec Africa CDC lancé depuis 2022 avec l’objectif d’atteindre un taux de 70% dans la vaccination contre le covid-19, se poursuit. Cependant, il a connu un changement de cap.
« Maintenant que l’OMS ne considère plus le covid-19 comme une urgence sanitaire au niveau international, il y a eu un changement dans le programme », a déclaré vendredi 11 août, le professeur Souleymane Mboup, en marge du lancement du mini-plan élaboré par le ministère de la Santé et ses partenaires comme l’Unicef, la Croix Rouge et l’Iressef dont il est le président fondateur.
Selon le virologue sénégalais, il s’agit dans un premier temps d’« atteindre un taux de vaccination » acceptable chez la population cible, à savoir les personnes âgées, le personnel de santé et les personnes vivant avec des comorbidités. Le deuxième objectif consiste, continue le professeur Mboup, à « renforcer les taux dans la vaccination de routine ». « Le troisième objectif, c’est faire en sorte que le système de santé de nos pays soit renforcé », explique-t-il.
Pour atteindre ces objectifs, plusieurs acteurs sont mis à contribution. L’Unicef et la Croix rouge sont tenus de s’occuper de l’acheminement des vaccins et de la communication. Le secrétaire général de la Croix rouge, Makane Mbengue estime que la communication constitue un « volet important ». Pour lui, il faudra mettre l’accent sur la sensibilisation, avec des messages clairs et forts pour amener les populations cibles à se faire vacciner ».
Ce travail se fera en synergie avec les directions régionales de la santé et des districts sanitaires. A son niveau, l’Iressef se chargera, comme il le fait déjà au Nigeria, de la gestion des centres de vaccination, a précisé le professeur Souleymane Mboup.
AC/APA