Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présenté lundi devant la Chambre des représentants un rapport d’étape sur la réforme du système éducatif, l’une des priorités majeures de l’exécutif.
Il a annoncé que le budget alloué à l’éducation atteindra 8,5 milliards de dollars en 2025, contre 6,8 milliards en 2019. Un effort financier inédit, accompagné d’une mobilisation annuelle supplémentaire de 950 millions de dollars jusqu’en 2027.
Dans son intervention lors d’une séance plénière dédiée à la politique générale, Akhannouch a mis en avant les progrès réalisés dans le cadre du programme « Écoles de Riyadah », pilier central de la réforme lancée en 2022. À ce jour, 2 626 écoles dites « pionnières » accueillent 1,3 million d’élèves, soit près de 30 % des effectifs du primaire.
Ce programme repose sur une méthode pédagogique innovante, l’approche TARL (Teaching at the Right Level), qui adapte l’enseignement au niveau réel des élèves. Selon Akhannouch, les résultats sont prometteurs : les performances des élèves ont été multipliées par quatre en mathématiques, doublées en arabe et triplées en français, ce qui équivaut à un gain d’une à deux années scolaires.
Le Premier ministre a rappelé que cette réforme globale vise à restructurer l’ensemble du système éducatif, du primaire à l’université, en misant sur l’équité, la qualité de l’enseignement et la réduction du décrochage scolaire.
Il a également souligné que l’éducation est restée au cœur des priorités nationales durant les 25 années de règne du Roi Mohammed VI, en s’appuyant sur les orientations du Souverain, notamment celles issues du discours du Trône de 2015.
« Notre ambition, partagée avec le Parlement, est de restaurer la confiance des familles marocaines dans l’école publique », a conclu Akhannouch.
MK/te/APA