En pleine crise dans l’est congolais, l’UA mise sur Faure Gnassingbé pour renouer le dialogue, alors que le M23 conteste la présence militaire de la SADC.
L’Union africaine (UA) a annoncé avoir désigné le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé comme nouveau médiateur dans le différend entre la RDC et le Rwanda, à l’origine d’une crise prolongée dans la région des Grands Lacs. La décision a été entérinée le 12 avril, au terme d’une « procédure silencieuse » sans objection des États membres avant la date limite du 11 avril.
Le Togo a salué cette décision, assurant que son chef d’État « contribuera activement à la recherche d’une paix durable, à la réconciliation et à la stabilité ». L’UA a de son côté confié à ses services la tâche d’élaborer une feuille de route unifiée pour accompagner cette médiation.
Sur le terrain, les tensions restent vives. Dans un communiqué publié ce 14 avril à Gaborone, la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a catégoriquement rejeté les accusations formulées par le mouvement Alliance Fleuve Congo/M23. Ce dernier affirme que la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) aurait participé à des opérations conjointes aux côtés des Forces armées congolaises (FARDC), des FDLR et de la milice Wazalendo dans la région de Goma.
« La SAMIDRC n’a participé à aucune opération conjointe comme affirmé », a répondu l’organisation régionale, précisant que ses troupes sont engagées dans un « retrait structuré et coordonné » du territoire congolais, conformément à la décision prise par les chefs d’État de la SADC.
La déclaration du M23, datée du 12 avril, exige « le retrait immédiat » de cette mission régionale, qualifiant ses opérations présumées de « contraires au droit international ».
AC/Sf/APA