Les résultats partiels à Maurice indiquent une avance pour l’Alliance du changement, dirigée par l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam.
Le Premier ministre mauricien sortant, Pravind Kumar Jugnauth, a admis, lundi, sa défaite aux élections législatives, dans un contexte de préoccupations sur l’avenir politique et économique de l’île, considérée comme l’une des démocraties les plus stables et prospères d’Afrique.
« Il est évident que nous nous dirigeons vers une défaite, et il est encore plus clair que l’Alliance Lepep, que je dirigeais, connaît un revers important », a-t-il déclaré à la presse, faisant référence à une campagne marquée par des accusations de surveillance téléphonique à grande échelle. « La population a fait un autre choix, je lui souhaite bonne chance », a-t-il ajouté, selon AFP.
Le Mouvement socialiste militant (MSM) de M. Jugnauth et ses alliés, qui détenaient 42 des 70 sièges à l’Assemblée nationale, espéraient conserver leur majorité. Cependant, les résultats partiels indiquaient une victoire de l’Alliance du changement, menée par Navin Ramgoolam, chef du Parti travailliste et ancien Premier ministre de 77 ans.
La campagne, souvent marquée par des tensions, a vu les deux camps proposer des mesures pour alléger le quotidien des Mauriciens face à l’augmentation du coût de la vie, malgré une croissance économique soutenue. Les deux leaders sont issus de familles influentes qui ont façonné la politique mauricienne depuis l’indépendance en 1968.
Les deux candidats ont également affronté une coalition alternative, soutenue par le slogan « Ni Navin, ni Pravind », qui dénonce la corruption et le népotisme dans l’archipel.
APA/Sf/AFP