Les forces de l’ordre sud-africaines ont démantelé un réseau de contrefaçon de passeports à des étrangers sans papiers.
Sept personnes ont été arrêtées lors de l’opération menée par la Direction des enquêtes criminelles prioritaires de la police, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur.
Depuis le début de l’opération dans la province du KwaZulu-Natal le 14 juin, les enquêtes ont révélé que la fraude impliquait des citoyens sud-africains – fonctionnaires et anciens fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, ainsi que des particuliers – qui facilitent l’acquisition illégale de passeports dans les bureaux du ministère de l’Intérieur à Durban.
Les activités criminelles se déroulent en dehors des heures d’ouverture habituelles, et un suspect a été retrouvé en possession de 226 passeports volés dans les bureaux du ministère de l’Intérieur.
Cette dernière opération met en lumière le défi plus vaste auquel l’Afrique du Sud est confrontée : un système corrompu qui non seulement aggrave la crise de l’immigration clandestine, mais compromet également la sécurité nationale et la stabilité économique.
L’Afrique du Sud abrite environ un million de migrants sans papiers, dont la plupart financent leur séjour illégal dans le pays.
Depuis septembre 2022, les autorités ont arrêté 38 individus liés au syndicat, dont des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur et des particuliers. Plus tôt cette année, le ministre de l’Intérieur, Leon Schreiber, a averti que l’Afrique du Sud était en train de devenir une « société syndicale », s’engageant à lutter sans relâche contre la corruption et à numériser les processus afin de combler les lacunes exploitées par les réseaux criminels.
JN/fss/Sf/ac/APA